Il y a un an, les U18 Rouge et Noir étaient privés de finale de Coupe Gambardella en échouant lors de la séance des tirs au but sur le terrain de Caen. C’est contre Clermont lundi prochain qu’ils tenteront de décrocher un ticket pour le Stade de France. Entretien avec leur coach.
Laurent, ton équipe s’est imposée 2-0 à Avranches le week-end dernier en championnat. Est-ce un résultat qui permet de mieux préparer la Gambardella ?
C’est bien, d’autant plus que c’était une grosse confrontation contre une équipe très mature en face, que des 2004. On restait sur deux défaites, contre Nantes et Angers. Une défaite à la 94e contre le SCO, donc ça a fait un peu mal. C’était important de gagner, on a montré beaucoup de solidité et de solidarité. Il a manqué un poil de justesse technique pour faire la différence et être encore plus tranquille.
Cette ultime étape avant le Stade de France, c’est une part de rêve en plus…
Nous sommes restés à la porte de la finale la saison dernière (NDLR : Caen / SRFC 3-3 ; 5-3 t.a.b) et nous avons travaillé pour avoir à nouveau une chance d’y être. Comme la saison dernière, on jouera sur la pelouse d’une équipe professionnelle. Il y aura certainement du monde, c’est un évènement dont les jeunes n’ont pas l’habitude. Il faudra savoir gérer ses émotions et rester concentré sur nous. L’énergie sera contre nous mais il faudra s’en servir pour nous motiver encore un peu plus, et être encore plus appliqué et généreux.
« on a toujours vite trouvé les forces mentales »
Le scenario fou vécu en quart peut-il vous servir pour lundi ?
Il n’y a pas de scenario idéal, ça, c’est ce que l’on dit à la fin une fois que le match est passé. On était heureux d’avoir gagné à Troyes au tour précédent car ça nous offrait l’opportunité de jouer chez nous. Ça s’est concrétisé mais on est passé par un trou de souris. Auxerre est une très bonne équipe qui nous a posé beaucoup de problèmes. Ils ont vite mené au score mais jusqu’à maintenant on a toujours vite trouvé les forces mentales pour revenir dans tous les matchs, hormis le premier contre la Maladrerie. Ça veut dire que ce groupe a des ressources, quoi qu’il arrive, on ne lâchera rien, jusqu’au bout.
La difficulté est-elle encore plus formatrice ?
C’est dans la difficulté que l’on se forge. Quand on gagne dans la souffrance, on prend encore plus de plaisir. Mais c’est très difficile de gagner un match sans souffrir. Dans une équipe, il ne suffit pas d’avoir de grands joueurs, ça ne fait pas gagner les matchs, il faut courir et souffrir. C’est ensuite la qualité des joueurs qui fait la différence.
Le quart de finale aura finalement été le seul match joué à domicile…
La saison dernière, on l’a vécu plus tôt contre Bordeaux, ça n’avait pas la même saveur. Cette fois-ci avec les supporters à la Piverdière, le scenario, il y avait tout pour que ce soit une super journée.
« J’espère que cette semaine va ressembler aux autres. »
Disposes-tu d’un groupe au complet ?
A priori oui, tout le monde est sur le pont. Il y a des choix qui devront être faits mais c’est bien, ça va créer une émulation dans le groupe, positive je l’espère, mais je n’en doute pas. La saison dernière, on sentait beaucoup de nervosité les semaines de Gambardella. Cette saison, le groupe, je le trouve plutôt serein dans la préparation des matchs. J’espère que cette semaine va ressembler aux autres.
Que sais-tu de cette équipe clermontoise ?
C’est une bonne équipe, bien en place, bien organisée et difficile à manœuvrer. Il n’y a peut-être pas autant d’individualités comme à Auxerre mais le danger peut venir d’un peu partout. À l’image de notre dernier match en championnat, il faudra être bien concentré, bien en bloc, bien compact et être capable d’avoir plus de justesse car on n’aura pas cinquante opportunités, il faudra les bonifier.
Et éviter les cadeaux.
Jusqu’à présent, on est coutumier du fait. Beaucoup de buts sont évitables mais là c’est souvent sur des erreurs individuelles. Il faudra essayer d’être concentré dès le début et puis de ne pas être mené car ce n’est jamais facile de courir après le score. Ce serait bien de faire la course en tête pour une fois.
Vous les avez analysés grâce à la vidéo ?
On a récupéré certains matchs de Clermont, on a observé les forces et les faiblesses, et ils ont peu de lacunes. Ce sera à nous de les exploiter au mieux. Nous sommes plusieurs à regarder leurs matchs, on confronte nos idées et on croise nos analyses de l’adversaire. Une fois que ce travail est fait, il faut surtout se centrer sur nous et ce que l’on fait de bien.
Sens-tu une excitation à l’Académie avant ce match ?
Tout le monde y pense mais il n’y a pas d’euphorie. Chacun effectue son travail. Les collègues penseront surtout à nous lundi. On espère pouvoir les emmener au Stade de France.
« Il faut d’abord l’esprit d’équipe avant de briller. »
Le danger chez certains n’est-il pas de vouloir en faire trop sur ce type de rencontre ?
Je pense que l’on est à l’abri de ça. Je ne sens pas un groupe avec des joueurs qui veulent se mettre en avant plus que d’autres. Et si c’est le cas, on tranchera rapidement pour faire valoir le collectif car l’individu existera que si le groupe est fort. Il faut d’abord l’esprit d’équipe avant de briller.
Le match se jouera lundi, jour férié, et sera diffusé sur le site de la Fédé. Ça vous offre une belle visibilité.
Oui, en conséquence, on a décalé la semaine de travail pour qu’elle ne soit pas trop longue. C’est un match que les supporters vont pouvoir regarder sur internet. Il n’y aura qu’un seul vainqueur, c’est le charme de la coupe. Ça peut être un match sympa à suivre pour nos supporters. On espère les rendre fiers.
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Demi-finale de la Coupe Gambardella
Clermont Foot 63 / Stade Rennais F.C.
Lundi 10 avril 2023 – 15h00
Stade Gabriel-Montpied
Match diffusé sur ffftv.fff.fr / Billetterie
