À 48 heures de la confrontation face à Angers au Roazhon Park, l’international norvégien a confié sa frustration de ne pouvoir enchaîner les performances avec son équipe mais aussi toute la motivation du club de vouloir terminer cette Ligue 1 indécise de la meilleure des manières.
Biggy, comment l’après-match à Montpellier a-t-il été vécu par le groupe ?
On était touchés et vraiment déçus. C’était une opportunité de prendre des points importants pour la fin de saison. Mais c’est fait, on ne peut plus le rejouer. Les journées de dimanche et lundi ont été difficiles mais on s’est très vite remis dedans ensuite pour bien préparer la réception d’Angers, la fin de saison et l’objectif que l’on a fixé tous ensemble. C’est important de tourner la page car il reste six matchs très importants. Tout est encore possible dans ce championnat. On peut encore réussir à être européens la saison prochaine. C’est ce que l’on va aller chercher.
« Notre plus grand adversaire, c’est nous-mêmes. »
Est-ce l’aspect mental qui est le plus déterminant dans cette dernière ligne droite ?
On doit rester focus sur nous et ce que l’on doit faire pour être performant. Notre plus grand adversaire, c’est nous-mêmes. On doit rester totalement concentrés sur notre mission et les consignes du coach, faire le job, c’est comme cela que l’on va y arriver. C’est difficile d’expliquer la cause de notre irrégularité. Si on le savait, on ne serait pas là à en parler. On travaille tous les jours pour être plus réguliers dans la performance et constants tout au long des matchs. Ce sont six matchs, six finales où nous devons prendre le maximum de points.
Le changement de statut du club ces dernières saisons rend-il les matchs plus compliqués ? En termes d’attente…
Je ne vois pas de différences entre les deux saisons que j’ai vécues ici, ni dans la philosophie des adversaires qui nous affrontent. Le Stade Rennais joue l’Europe depuis cinq ans, donc évidemment que le club est plus redouté et plus attendu. Mais c’est aussi ce qui a permis au club de progresser, il peut encore viser plus haut pour les prochaines saisons. Pour continuer de rêver, on doit tous tirer vers le haut, joueurs, staff, dirigeants, salariés et supporters.
Vos six dernières victoires en championnat ont été acquises sur un clean sheet. Y vois-tu une coïncidence ?
En ne prenant pas de but, c’est évidemment plus facile de gagner. Je ne sais pas si c’est une coïncidence mais on doit savoir rester solide. Ce sont des statistiques mais c’est vrai qu’après la fébrilité du début d’année, on a cherché à se rassurer sur le plan défensif. On doit retrouver nos valeurs collectives avant tout.
Tu sembles avoir des jambes en ce moment. Es-tu satisfait de ton rendement ?
C’est comme ça pour tous les joueurs. Quand on enchaîne, c’est beaucoup plus facile d’avoir des automatismes. Plus on joue, plus on est performant. Je me sens bien physiquement.
Et tu sembles toujours aussi épanoui à Rennes…
Ma famille et moi, on est heureux d’être ici. C’est une ville qui est sympa, une région avec plein de beaux endroits. C’est toujours agréable pour les amis et la famille qui viennent nous rendre visite, ils ont plein de choses à faire et à voir en Bretagne. On se plaît bien.
« se battre tous ensemble »
Et le Roazhon Park, tu sembles aussi prendre beaucoup de plaisir à évoluer dans cette enceinte.
C’est à chaque fois magnifique de jouer à domicile. C’est important de sentir un stade et un public derrière toi. Ça donne la force et ce n’est pas par hasard si on est bons sur notre pelouse. On a toujours besoin de nos supporters. J’espère, et j’en suis sûr, qu’ils vont nous aider à prendre les trois points dimanche, mais aussi contre Troyes et Monaco. Ils sont forcément déçus de certains mauvais résultats mais on doit tout donner jusqu’à la fin de la saison, se battre tous ensemble.
Au mois de juin, tu rejoindras tes coéquipiers de la sélection norvégienne, avec là encore des échéances importantes.
On va jouer deux matchs à domicile, l’Écosse et Chypre, en éliminatoires. On doit prendre les six points pour bien se positionner dans la course à l’Euro 2024. Après la fin de saison que j’espère belle avec le Stade Rennais F.C., ce sera un autre gros objectif à remplir pour la Norvège. Avec l’équipe que l’on a, ce serait vraiment dommage de ne pas se qualifier pour l’Euro. L’équipe nationale n’a pas été qualifiée pour cette compétition depuis l’Euro 2000. Toute la Norvège en a envie.
« J’ai une liste musicale que j’écoute dans la journée pour me mettre dans le match. C’est une journée faite d’incertitudes car on ne sait pas si on va jouer et comment va se dérouler la rencontre, ce que va faire l’adversaire, quel sera le scenario. J’essaie d’avoir quelque chose de bien réglée grâce la musique. C’est une playlist que j’écoute depuis des années, ça ne change pas trop. C’est un mélange de tout mais c’est surtout de la musique de motivation. »