Que retenez-vous de la défaite à Montpellier ?
Pour moi, il y a deux parties. Celle à onze contre onze où ce que l’on a fait est plutôt cohérent mais on a manqué d’efficacité, notamment en première période. Un peu comme à Lyon, on a eu les situations pour marquer et pouvoir mener par deux buts d’écart à la pause. L’expulsion nous a plus posé des problèmes qu’elle nous a avantagés, pour deux raisons. La première, c’est que Montpellier s’est mis beaucoup plus bas, nous a énormément fermé l’axe. On n’a pas su trouver les solutions. On est venus beaucoup trop souvent buter dans cet entonnoir. En second lieu, à chaque fois que l’on a pu passer par l’extérieur, soit il y a eu des centres trop approximatifs, soit nous avons manqué de présence devant le but lorsque les centres étaient de qualité. On n’a quasiment jamais été dangereux à onze contre dix. Pour que les centres soient repris, il faut des joueurs de tête, ce que l’on n’a pas forcément. Mais il y a aussi d’autres manières de centrer, on a manqué d’agressivité. On n’a pas tout fait pour se créer des occasions. Surtout, quand on n’est pas capables de gagner, on doit pouvoir prendre un point.
Certains observateurs pointeraient un relâchement en cette fin de saison…
Je ne sens pas du tout une équipe qui baisse les bras, ni à l’entraînement, ni en match. On doit avoir un peu plus de caractère quand tout ne tourne pas comme on aurait envie. Il faut faire plus et avoir un esprit de guerrier pour aller dans cette surface et marquer des buts de raccroc. J’ai l’impression que tous nos buts sont bien construits, qu’ils peuvent faire le tour du monde lorsqu’ils sont beaux, mais il faut aussi savoir en marquer à la suite d’un tacle, d’un ballon relâché par le gardien… ce sont des buts qui comptent comme les autres.
Un groupe s’est détaché en tête du championnat. Ils imposent un gros rythme…
Les trois premiers sont très réguliers et tournent plein pot. En termes de jeu, de régularité et de performances, ce que font Lens et Marseille est exceptionnel. Du côté de Lyon, Lille, Monaco, Nice et nous, on voit des performances irrégulières. Je ne sais pas à quoi c’est dû. Je pense que la coupe du monde a provoqué pas mal de choses.
Cette semaine, une statistique Opta a tenté de démontrer que vous aviez le calendrier le plus favorable pour cette fin de saison. Qu’en pensez-vous ?
Les matchs, il faut les jouer pour les gagner. On ne joue pas au loto sportif mais au football. À chaque journée, il y a des matchs qui nous montrent qu’il n’y a pas de calendrier facile.
Cependant Angers est la lanterne rouge, c’est un adversaire à votre portée…
La plus grosse erreur est de penser que les matchs sont gagnés avant d’entrer sur le terrain. C’est le gros danger qui nous guette pour dimanche. En face, il y a une équipe qui est condamnée mais elle va venir complètement libérée avec des joueurs qui ont envie de se montrer. S’ils veulent partir en fin de saison, ils savent que ça passe par des bons matchs de Ligue 1. Si on a le moindre relâchement dans notre préparation, dans la motivation, dans le niveau d’agressivité, on va vers une désillusion car le football reflète très souvent ce que vous méritez. Il faut préparer Angers comme si on jouait Paris, Marseille ou Lens. On est dans le sprint final et les points valent cher. On n’a pas le droit à l’erreur, on le sait.
**********
33e journée de Ligue 1 Uber Eats
Stade Rennais F.C. / Angers SCO
Dimanche 30 avril 2023 – 15h00
Roazhon Park
Bruno Genesio : « On n’a pas le droit à l’erreur, on le sait. »
Battus à Montpellier, les Rouge et Noir comptent sur la réception d’Angers à domicile, dimanche à 15h, pour faire le plein de points. Retour sur la conférence de presse d’avant-match avec l’entraîneur rennais.