Entre gestion de l’état de forme de certains, intégration des jeunes, et absence de onze internationaux, la trêve internationale n’est pas le meilleur moment pour préparer un match. Malgré les incertitudes, Christian Gourcuff et ses joueurs veulent rester maîtres au Roazhon Park samedi à l’occasion de la réception du SCO d’Angers.
Christian, avec l’absence des internationaux et les blessés, ce n’est pas une trêve facile à gérer…
Lors des trêves internationales, on a beaucoup de joueurs concernés par les sélections. C’est toujours embêtant lorsqu’on récupère les joueurs très tardivement. Ceux qui sont restés ont bien travaillé pendant les deux semaines. Lors de la première, on a géré l’état de forme des uns et des autres. Cette semaine était plus studieuse. Le mois de novembre est toujours délicat à gérer, on a beaucoup de petits pépins mais pas de grosses blessures. Ce qui fait beaucoup d’incertitudes pour le match de samedi.
Lorsqu’ils sont appelés à l’entraînement, les jeunes se démènent toujours autant. Ça doit être une satisfaction !
C’est le résultat de la dynamique instaurée avec l’intégration des jeunes au groupe dès le début de la préparation. Ce qui leur a permis de se familiariser au travail et au groupe. Cela favorise à la fois leur progression et leur adaptation à l’équipe professionnelle. Ce sont des joueurs de qualité. On a pu voir contre Lorient en Coupe de la Ligue que l’on pouvait faire appel à eux. Ça se fait en temps voulu, il ne faut pas d’impatience mais on sent qu’ils sont là et qu’ils progressent.
À l’aube de l’hiver, les entraînements vont-ils évoluer ?
Les séances de l’après-midi sont avancées d’une heure. Cela pose des problèmes quand il y a deux séances. En hiver, l’amplitude de repos n’est pas suffisante et les organismes commencent à fatiguer. Une séance quotidienne, c’est suffisant. On préfère travailler sur la qualité plutôt que la quantité. On repartira au mois de janvier sur un nouveau cycle. Pour le moment, les conditions d’entraînement sont toujours excellentes. Les terrains sont très bons, il n’y a pas eu de pluie, ils ne sont pas gras. Ça change la donne sur le plan musculaire et sur la qualité des séances.
Un joueur surprise est sur les terrains depuis la semaine dernière en la personne de Jérémy Gagnon-Laparé (21 ans - Impact de Montréal) …
Ce n’est pas un essai. On nous avait demandé de l’accueillir pour qu’il se jauge par rapport au football européen. Il a montré qu’il avait de belles qualités. Il s’intègre très facilement, il est très simple et heureux de vivre cette aventure. La trêve internationale nous a permis de l’accueillir chez les pros. J’espère qu’il trouvera un point de chute et un club car c’est un joueur de qualité. Ce serait bien qu’un club de National ou Ligue 2 se manifeste pour lui.
On voit qu’il est très facile de se fondre dans ce groupe…
Très franchement, il y a une qualité de travail assez impressionnante et une bonne vie du groupe. Même si cela ne se traduit pas immédiatement dans les résultats, c’est indispensable dans la progression. Pour les jeunes c’est tout un climat de travail qui s’installe et qui est très propice à la progression, et donc aux résultats à moyen terme.
Vous allez entamer un mois avec 8 matchs à jouer. C’est une période cruciale ?
Oui, après que ce soit à domicile ou à l’extérieur, il y a le même nombre de points en jeu. Il y a une curiosité du calendrier qui fait que l’on jouera trois week-ends à la maison entrecoupés d’un déplacement à Lorient. Ce sera une période chargée, les organismes sont fatigués, on va donc entrer dans une période de gestion. Les absences seront inévitables. Il va falloir être très précis pour conserver la fraîcheur et faire valoir la qualité de l’effectif dans son ensemble.
Angers présente de grosses qualités physiques dans son effectif. Comment contrarier cette formation ?
C’est une équipe qui pose des problèmes à n’importe quel adversaire. Elle a eu des débuts difficiles mais ils se sont bien repris. C’est une équipe que je trouve plus joueuse que l’année dernière et qui possède des joueurs avec des qualités athlétiques hors normes. On connaît leur capacité dans le jeu aérien même s’il ne faut pas réduire uniquement cette équipe à cela. Un match c’est un rapport de force entre les points forts des deux équipes. Imposer notre style de jeu, c’est notre façon d’aborder tous les matchs.
Que vous évoque le SCO ? Une anecdote particulière avant de les recevoir ?
Je suis un ancien donc Angers pour moi ça a commencé avec le SCO de Jean-Marc Guillou et Albert Poli. C’était une équipe qui avait un jeu très collectif et très technique dans les années 70. J’ai eu beaucoup d’admiration. C’est un club qui a connu quelques déboires et qui s’est reconstruit. Ils ont été une des bonnes surprises l’année dernière car beaucoup ne les voyait pas se maintenir si facilement.
Ils ont aussi un bon staff avec Stéphane Moulin comme entraîneur. J’avais essayé de le recruter à l’époque quand j’étais au Mans dans la fin des années 80, il était un très bon joueur. Il y a aussi Serge Le Dizet, que je connais encore mieux, et Olivier Pickeu le manager général qui font du bon boulot. C’est un club qui travaille de façon très cohérente.
13ème journée de Ligue 1 - Stade Rennais F.C. / Angers SCO
Samedi 19 novembre à 20h - Roazhon Park