Florian, dans quel état d’esprit êtes-vous avant la réception de Monaco ?
Comme l’a dit le coach, on joue notre demi-finale du championnat de France samedi. On espère jouer la finale à Brest. J’ai hâte que ça arrive, j’ai envie d’être samedi car on a toujours envie d’assister à des grands matchs. J’ai bon espoir que l’on arrive à relever ce challenge. Je ne vais pas dire que je suis détendu mais je suis assez confiant, je sais qu’on a l’équipe pour le faire.
« On est toujours en vie. »
L’intrigue de la prochaine journée est passionnante avec la possibilité de revenir à égalité avec Monaco.
Ça veut dire que l’on est toujours en vie. Dans cette saison faite de hauts et de bas, on se donne encore les moyens, à deux journées de la fin, de remplir l’objectif. Ce groupe mérite de se qualifier. Ce sera un match avec beaucoup de tension que l’on doit aborder de la meilleure des manières. Il faut avoir confiance en nos qualités. C’est très difficile pour nos adversaires de venir jouer au Roazhon Park, il faut en avoir conscience.
La pression était sur le SRFC à Ajaccio. Les joueurs n’ont pas failli à leur mission.
C’était un match qui pouvait paraître facile au départ, compte tenu de la situation d’Ajaccio, mais ce n’est jamais anodin de gagner par cinq buts d’écart, peu importe l’adversaire. Sur le plan du jeu, on a retrouvé des choses intéressantes avec des attaquants qui marquent. Le goal-average pourrait jouer un rôle d’ici la fin de saison. Forcément, c’est toujours bien pour la confiance.
L’objectif d’Europe est-il plus dur à remplir cette année ?
Certains ont le sentiment que la saison est moins bonne que la saison passée mais sur les temps de passage, on n’est pas si loin que ça. On a le même nombre de points après 36 journées. Si on prend six points sur les deux derniers matchs, on battra le record de points du club sur une saison. Il faudra que ce soit validé par une qualification en coupe d’Europe. Si c’est le cas, ce sera une très bonne saison.
Quel regard portez-vous sur le niveau de ce championnat ?
C’est un des championnats les plus disputés en Europe. J’ai lu l’interview de Bernardo Silva la semaine dernière dans France Football où il dit que le championnat de France est très difficile. C’est compliqué d’aller à Ajaccio, Toulouse, au Parc, partout c’est dur. Après, on peut se rendre le match facile comme à Ajaccio en marquant rapidement. Lens fait un parcours exceptionnel mais toutes les autres équipes ont souffert. Même Paris a lâché des points à domicile. Ce championnat est homogène.
La qualif’ pour l’Europe requiert un alignement des planètes selon vous ?
On a subi un nombre de blessures longue durée très important tout au long de la saison, chez des joueurs impactants, Martin Terrier, Adrien Truffert, Hamari Traoré, Lorenz Assignon, Jérémy Doku, Warmed Omari, Xeka... Je suis convaincu qu’avec tout le monde dans un bon état de forme, on aurait été plus réguliers. Le classement serait sûrement différent aujourd’hui mais ça fait partie des aléas de la compétition.
« Les supporters nous aideront lors de cette mission. »
Mais ce groupe ne lâche pas…
Ceux qui ont moins joué se sont toujours comportés en professionnels. Ils ont toujours eu le bon état d’esprit à l’entraînement, à donner le meilleur d’eux-mêmes. Quand on a fait appel à eux, ils ont répondu présent. Ils ont continué à être performant aux entraînements. Certains éléments auraient pu lâcher mais ça n’a pas été le cas. Je tire un grand coup de chapeau à tous les joueurs même ceux qui ont moins joué, qui ont eu des périodes difficiles à l’image de Joe Rodon. Il n’a pas évolué pendant presque trois mois et a fait un très bon match à Ajaccio. Ça dénote tout l’état d’esprit et la mentalité de ce garçon. C’est un exemple pour beaucoup. Son professionnalisme et son état d’esprit sont à mettre en valeur.
Le public rennais doit peser de tout son poids sur ce match pour encourager les joueurs…
Samedi, les supporters vont venir voir un match de coupe d’Europe. Le public est avec nous depuis le début de la saison, on est presque tout le temps à guichets fermés. Ils répondent présent. Ils sentent que cette équipe a du cœur. Elle n’a pas toujours tout bien fait mais elle a un état d’esprit irréprochable. Les supporters nous aideront lors de cette mission. On a pris 42 points sur 54 possibles au Roazhon Park, c’est parce qu’on se sent bien dans ce stade. Les joueurs sont libérés, poussés par leur public. Un match dure plus de 90 minutes, tout peut se passer, des situations peuvent être renversées. Il faudra pousser jusqu’au bout. Il faut avoir confiance en ce groupe. Croyons en nos forces.