François, de quelle catégorie de garçons t'occupes-tu ?
J'entraîne les gardiens de l'école de foot, les Benjamins, les 13 ans, 14 ans, 15 ans, 16 ans, 18 ans et les gardiens de la CFA. Cela fait un groupe de 20 gardiens en tout. Les Poussins et Benjamins s'entraînent une fois par semaine. L'année prochaine, ils passeront à deux entraînements, tout comme les 13 ans. En section élite, cela peut varier de quatre à cinq et cinq à six pour les 18 ans et les CFA.
Comment organises-tu tes séances ?
Les entraînements et les exercices sont adaptés en fonction des catégories. On ne peut pas par exemple demandé à un Benjamin de faire du jeu aérien. Car cela ne correspond pas à son niveau de jeu, à ses qualités et ses possibilités physiques. Il y a une base à apprendre et à construire pour arriver ensuite à des exercices plus complexes et à des situations de jeu.
Cette saison a-t-elle été différente sur les terrains d'entraînement ?
Cette année, on a tenu compte de leur âge physiologique et non pas de leur âge civil. Au début de la saison, une radio a été demandée à chaque garçon pour savoir s'il était capable de supporter une certaine charge de travail plus ou moins importante. En l'occurrence la musculation. C'est pour cette raison que l'on retrouvait des garçons de 15 ans et de CFA dans le même groupe.
Y aura-t-il des évolutions la saison prochaine concernant l'entraînement des gardiens ?
Oui bien sûr. On va intégrer une séance de force et de musculation en plus pour les garçons physiologiquement aptes à supporter les charges de travail. Les séances seront légèrement modifiées. Elles seront plus intensives.
Quel regard portes-tu sur l'évolution des gardiens ces dernières saisons ?
Depuis une dizaine d'années, il y a eu une évolution sur la responsabilité et le profil du gardien de but. Avant ce qu'on demandait surtout à un gardien, c'est qu'il soit explosif. Maintenant, il faut qu'il soit grand, explosif, puissant et qu'il ait un bon jeu aux pieds. C'est tout un tas de critères qui n'étaient pas pris en compte il y a dix ans.
Participes-tu aux recrutements des gardiens ?
Oui, cela fait partie aussi de mon travail. Je reçois des constats d'observations de gardiens régulièrement. Je travaille donc avec de nombreux entraîneurs. Il m'arrive aussi souvent de me déplacer pour des gardiens observés par les recruteurs ou par d'autres éducateurs. Je vais les voir où je les fais venir. L'important est de savoir s'ils sont capables de transférer ce qu'ils font à l'entraînement en compétition.