Grégory Paisley : « Confirmer face à Rennes »

Après deux saisons à Strasbourg, Grégory Paisley est arrivé cet été à l'OGC Nice pour pallier au départ de Cyril Rool à l'OM. A 32 ans, l'ancien Rennais ne cache pas son plaisir de retrouver la Ligue 1. Face au club breton dimanche, le Réunionnais et ses coéquipiers espèrent confirmer leur victoire à Saint-Etienne.

Partager
15724.jpg

Nice a entamé de la meilleure façon ce championnat en allant s'imposer à Saint-Etienne. Comment expliquez-vous ce succès ?
L'objectif était de faire un résultat. Ce n'était pas forcément facile de débuter à Saint-Etienne face à une équipe revancharde par rapport à la saison passée. On a respecté les consignes du coach. Nous étions bien en place. Notre premier but les a fait douter. Ensuite, on a géré les moments chauds. On a été très solidaire. Cela ne pouvait pas mieux commencer, on doit maintenant confirmer face à Rennes. Mais on garde les pieds sur terre, il reste beaucoup de chose à améliorer. A nous d'effacer au plus vite nos erreurs pour remporter ce premier match à domicile.

Est ce que le groupe a été perturbé par le feuilleton Loïc Rémy (ndlr : le joueur était annoncé en partance pour Lyon) ?
Que ce soit en stage ou ici à Nice, on a continué à travailler dans la sérénité. Personnellement, je suis arrivé en cours de préparation. Je ne l'ai pas senti perturbé mais j'ai trouvé que cette affaire le touchait. Et c'est tout à fait légitime. Désormais, c'est de l'histoire ancienne, il a fait une croix sur ce transfert. Loïc est bien avec nous et l'équipe est heureuse de le compter dans ses rangs. C'est un atout supplémentaire, on l'a bien vu à Saint-Etienne. (ndlr : l'international français s'est joué de la défense des Verts pour inscrire le deuxième but de la rencontre)

Avec le départ de plusieurs cadres en défense (Cédric Kanté, Vincent Hognon, Cyril Jeunechamp et Cyril Rool), la principale interrogation venait de ce secteur. Etiez-vous inquiet avant le début de la saison ?
On ne s'est même pas posé la question. Chacun devait déjà jouer son rôle et les choses se sont ensuite déroulées naturellement. On va prendre confiance au fil des matches. Notre défense est jeune avec Gérald (Cid), Larrys (Mabiala), Onyekachi (Apam) et Drissa (Diakité). Le gardien David Ospina l'est aussi. Je suis le joueur plus expérimenté dans ce secteur. Je ne suis pas quelqu'un qui parle haut et fort, mais si ces joueurs ont besoin de conseils, je suis prêt à partager mon vécu.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Rennes ?
Je vais dire mitigé. J'y ai passé un an et demi. C'est une étape de ma carrière. Au mercato hivernal, Paul Le Guen m'avait fait venir de Paris. Malheureusement, l'entraîneur a été limogé cinq mois plus tard. Les données ont changé. Depuis mon passage, le club a beaucoup évolué, ainsi que les joueurs puisque je ne connais plus personne.

Quel regard portez-vous sur votre prochain adversaire ?
C'est une équipe très solide. Chaque année, le club termine dans le haut du tableau et cette saison, il possède un effectif pour faire de même. Il possède de bonnes individualités. Le danger peut venir de partout.

Auriez-vous accepté d'évoluer une saison supplémentaire avec Strasbourg en Ligue 2 ?
Je suis parti en bon terme. Donc, si aucune opportunité ne s'était présentée, je serais resté. Mais en tant que compétiteur, je n'avais pas forcément envie de rejouer à ce niveau, notamment avec la fin de saison dernière (ndlr : Strasbourg a raté l'accession sur l'ultime rencontre : défaite à Montpellier 1-2). J'ai découvert la Ligue 2 pour la première fois à 31 ans. C'était compliqué. Ce sont les aléas d'une carrière. Il n'y a pas une grosse différence entre les deux divisions. Même si l'engagement est le même, le jeu est complètement différent. En Ligue 1, les équipes posent davantage le ballon. Mais avec les grosses équipent qui évoluent désormais en Ligue 2, le jeu devient de plus en plus intéressant.

Cyril Rool était un joueur très apprécié des supporters niçois. Cela vous met-il une pression supplémentaire ?
Cyril a eu une opportunité de partir à Marseille. Cela ne se refuse pas. Numériquement, il fallait combler son départ. J'ai eu la chance de le remplacer mais je ne prête pas attention au passé. C'est à moi de faire le maximum pour ne pas décevoir le public.

Ces deux dernières saisons, vous évoluez dans l'axe de la défense. Avez-vous retrouvé vos sensations au poste de latéral gauche ?
J'ai cela dans le sang. J'ai été formé arrière gauche, j'ai joué quinze ans à ce poste. C'est comme le vélo, cela ne s'oublie pas. Même après deux ans dans l'axe, j'ai toujours mes repères sur le terrain. Lors de mon essai en stage de préparation à Vichy, le coach voulait savoir si j'étais encore à l'aise à ce poste. Visiblement je le suis puisqu'il m'a conservé.

Propos recueillis par Aurélien Demay