Grégory, comment te sens-tu à Caen ?
Je suis heureux comme tout. J'ai rencontré des gens très touchants et de grande qualité que ce soit sur ou en dehors du terrain. J'ai rencontré un groupe, une ambiance extraordinaire et un public généreux. Les gens au sein du club sont très gentils. Pour moi, c'est l'idéal.
Quand on a gagné contre Lyon, est-ce que l'on se sent plus fort ?
Non. Sur un match toutes les équipes peuvent être battues. Ce n'est pas parce qu'on a gagné contre Lyon que l'on est devenu plus fort qu'avant. Et ce n'est pas pour cette raison que l'on s'enflamme.
Caen reste sur trois belles victoires (5-0 contre Bordeaux, 1-0 contre Paris et Lyon). Ne craignez-vous pas l'excès de confiance ?
Non car on est conscient de notre situation et de notre potentiel. On sait qu'en ce moment on a de la réussite. Du jour au lendemain, cette réussite peut nous fuir. Il n'y a pas d'excès de confiance. On est toujours les mêmes. On savoure notre parcours actuel mais on sait très bien qu'il y aura des moments difficiles dans le futur.
Il n'y pas que la réussite qui rentre en compte. On a une équipe de qualité mais jeune en Ligue 1. On a encore pas mal de chemin à accomplir. On nous a un peu sous-estimé mais on n'est pas trop mal.
Caen est passé devant Rennes au classement général, comment expliques-tu ce revirement de situation ?
En début de saison, on gardait trop le ballon. On est une jeune équipe Ligue 1. La plupart des joueurs ne connaissaient pas ce niveau ou très peu. Au début de saison, on avait un beau jeu mais on ne récoltait pas assez de points. On a bien travaillé et on a mûri. L'ambiance qu'il y a dans notre équipe joue énormément dans ces résultats.
Concernant la situation de Rennes, c'est étonnant. Sur le papier, ils ont une équipe capable de rivaliser avec Lyon. Surtout avec les bons matches qu'ils ont fait en début de saison. Les résultats de ces derniers temps ne sont qu'un passage à vide. Il n'y a peut être que Lyon qui n'en a pas. C'est un mauvais moment à passer pour eux. Si cela s'éternise, c'est qu'il y a peut être quelque chose à revoir. Mais je pense qu'ils ne vont pas rester longtemps dans cette situation.
Après un décevant début de saison, l'équipe de Caen revient fort. Quels sont vos objectifs jusqu'à la trêve ?
L'objectif que le président nous avait fixé pour la trêve était d'obtenir les 20 points. Quand on était proches des 20 points, le président nous avait fixé 25 points. On y est.
Les « Rouge et Noir » viennent d'enchaîner une série de cinq défaites consécutives en championnat. Pensez-vous affronter le SRFC au bon moment ?
Non pas du tout. Ils vont avoir envie de montrer de quoi ils sont capables surtout devant leur public. Ils voudront avoir un sursaut d'orgueil. Affronter Caen qui est normalement une équipe moins forte que Rennes peut les relancer. Est-ce qu'il vaut mieux les affronter maintenant ou en pleine euphorie ? Je ne sais pas du tout. Vu l'équipe et les joueurs qui seront alignés, pour moi c'est pareil. Ca reste une très bonne équipe.
Vous aurez surement un avantage psychologique samedi. Comment vois-tu cette rencontre ?
Je ne sais pas du tout comment ce match va se dérouler. Le Stade Rennais F.C. a un énorme potentiel offensif. Le milieu de terrain est intéressant avec Etienne Didot et Bruno Cheyrou notamment. Le problème en ce moment, c'est qu'ils prennent beaucoup de buts. Ca reste une équipe très dangereuse.
Est-ce que ce Rennes-Caen est un derby pour toi ?
Pour moi, c'est un match comme un autre. Cela fait un an et demi que je suis ici. Je ne ressens pas tellement la sensation de derby. Les dirigeants nous laissent tranquille. Il n'y a pas de réelle pression. Le vrai derby est quand on joue contre Le Havre.
Grégory Proment : « pas d'excès de confiance »
Après sa victoire face à Lyon, le Stade Malherbe de Caen est actuellement en pleine confiance et revient fort dans le championnat de France. Grégory Proment, l'un des cadres de cette équipe normande, reste humble et se prépare à affronter le Stade Rennais F.C. samedi prochain.