Ce père de famille de 33 ans a commencé l'arbitrage à l'âge de 16 ans alors qu'il n'était pas destiné à devenir « un grand prodige du football » comme il le dit. « Mon club de Lassy où j'ai joué deux ans au niveau District avait fait les démarches pour que je devienne arbitre. J'ai passé une formation de 4 ou 5 jours. A la sortie, j'ai reçu l'examen théorique et j'ai ensuite passé l'examen pratique. Une personne est venue me voir lors d'un match de jeune pour juger de mes compétences. » C'est ainsi que Tudual a fait ses premiers pas dans l'arbitrage.
Après 17 ans d'exercice en la matière, le Rennais va découvrir le plus haut niveau la saison prochaine en tant qu'arbitre assistant. « J'ai déjà arbitré deux ans en National et une année en Ligue 2. » Cette saison, la teneur de ses jugements lui a permis de figurer parmi les meilleurs arbitres de touche de Ligue 2. « On est observé quinze à vingt fois dans l'année. En fonction des notes, les meilleurs montent et les moins bons descendent et ceux qui figurent au milieu de tableau se maintiennent. » précise t-il.
Celui qui travaille en tant qu'assistant logistique à la clinique de La Sagesse à Rennes se prépare donc à arbitrer au plus haut niveau. Avant il va devoir satisfaire à des tests physiques. « Au mois de juillet, la DNA (Direction Nationale de l'Arbitrage) organise un stage de trois jours les 23, 24 et 25 juillet au centre de Marcoussis. Il y aura des tests physiques à faire, il faudra les réussir. » Comme les pros, le Breton s'entraîne régulièrement pour parfaire sa condition physique et suivre le rythme de la compétition. « Je travaille l'endurance, la vitesse et le changement de rythme. Chaque jeudi, il y a un entraînement collectif à Bréquigny pour tous les arbitres d'Ille-et-Vilaine qui le souhaitent. Cela permet aussi d'échanger les expériences de chacun.»
Cette promotion sera aussi l'occasion pour lui de découvrir les plus beaux stade de Ligue 1 et ses ambiances. Une pression supplémentaire à gérer. « C'est à nous d'enlever cette pression. C'est le haut niveau mais cela ne reste qu'un match de football. Les règles sont les mêmes. C'est un plaisir même si sur le terrain ce sera certainement un peu plus dur. » conclut-il.
