Tandis que les Rouge et Noir s’attachent à préparer leur troisième match européen de la saison, replongez dans l’ambiance du Roazhon Park grâce au travail du photographe Yann Levy qui avait carte blanche le 15 septembre dernier.
Photographe et reporter reconnu, qui a commencé en tant qu’amateur et semi-professionnel à Rennes, Yann Levy s’est muni de son appareil photo et a déambulé dans les tribunes du Roazhon Park pour capter les émotions du stade et de ses supporters lors de Stade Rennais F.C. / Fenerbahçe SK. Entretien à retrouver à la suite du diaporama.
Yann, comment avez-vous accueilli cette invitation à exercer votre passion dans les travées du Roazhon Park ?
J’ai été très flatté, surtout que l’on m’a sollicité pour un axe qui est au cœur de mon travail, c’est-à-dire les tribunes. Avoir une carte blanche m’a permis d’aller chercher ce que j’aime capter chez les supporters. Sans être ultra, je suis toujours les résultats du Stade Rennais car c’est une ville que j’ai très longtemps habitée, je suis attaché à cette ville. Le Stade Rennais, c’est pour moi de très bons souvenirs avec les supporters, des derbys, plein de choses... Cette invitation était à la fois inattendue et très valorisante. C’est une bonne initiative si nous avons des choses différentes à exprimer. Poch est un bon copain, j’ai participé à certains de ses ouvrages et expositions, c’est marrant de se retrouver pas loin de son boulot au stade.
Vous aimez capter l’humain, un stade est un bon terrain de jeu pour cela ?
Le football est l’une des manifestations sociales qui canalise et catalyse le plus les émotions grâce à ce sentiment collectif. De ce point de vue, c’est très intéressant. Tout d’un coup, des milliers de personnes sont à l’unisson. Nous avons toute une diversité qui fait que photographiquement c’est un vrai régal. Tout le monde vibre au même moment et en même temps il y a plein de particularités d’émotions que je vais chercher comme un visage, un regard, une expression…
Il faut aller les chercher ces émotions ?
Ça ne vient pas dans le sens où ce n’est pas moi qui les provoque. La photo, c’est prendre le temps de comprendre, de sentir ce qui se passe et de se mettre en phase. Parfois, je vais rester à un endroit et attendre, ça peut être 30 secondes ou 10 minutes parce que j’ai repéré quelque chose et je veux que ça se reproduise à nouveau. L’idée est de se faire oublier avec l’appareil photo pour que les personnes ne soient pas dans la pose ou dans le jeu. L’environnement doit reprendre son droit et c’est là que je prends l’image.
Que dirais-tu des Rennais et de son club ?
Rennes est un endroit hyper agréable où il fait bon vivre. Les Rennais sont des gens cools, je me suis toujours senti en phase dans cette ville. Je ne connaissais pas le Roazhon Park, je ne connaissais que le Stade de la Route de Lorient. On garde une certaine proximité avec le terrain et j’ai été impressionné par la dimension du kop aujourd’hui. C’est une ambiance familiale qui est très agréable. C’est bon enfant.