Écharpe solidaire - « jamais dans un stade sans une écharpe »

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Figure connue des supporters rennais, en tête de cortège ou micro à la main, vous ne verrez jamais Yoann Honoré sans une écharpe aux couleurs des Rouge et Noir. Rencontre avec un des capos du Roazhon Celtic Kop.



Yoann, ça représente quoi une écharpe pour un supporter invétéré comme toi ?
Comme le maillot, l’écharpe c’est le vêtement du supporter. On croisera toujours un supporter avec une écharpe. J’imagine que c’est ce qui se vend le plus en boutique. Beaucoup de supporters ont dû commencer avec une écharpe, je pense aux plus jeunes. C’est un accessoire synonyme de signe d’appartenance à ton club ou à un groupe de supporters.

C’est un incontournable pour un supporter ?
J’ai toujours une écharpe autour de la taille ou du cou. Je ne me vois pas arriver dans un stade sans avoir une marque d’appartenance à mon club ou mon groupe. Après ça tient chaud en hiver, même si on peut aussi être en short à cette période (rires). Mais on s’adapte à la saison avec le RCK en produisant des grosses écharpes en laine en hiver et des plus fines en satin pour l’été. Ça permet aussi de financer l’association et de réinvestir l’argent pour l’achat de matériel pour les tifos et pour la vie active du groupe.

Quelle est ton écharpe la plus inédite ?
J’étais aller voir Schalke 04 / Nuremberg en Allemagne il y a quelques années. À 4-0 pour Schalke, j’ai une écharpe qui me tombe sur l’épaule, une très belle à bandes verticales du groupe ultra allemand. Je ne sais pas d’où elle est venait mais je ne pensais pas en récupérer une comme celle-ci. Je suis rentré avec un beau souvenir.

Ça devient alors un objet de collection ?
Il y a celles proposées par les clubs et celles des groupes de supporters où certaines ne sont produites qu’à 100 ou 200 exemplaires. Faites en séries limitées, elles prennent de la valeur. En France, sur le marché de l’occasion, certaines peuvent partir à 50 ou 60 euros pièce, voire plus. Il y a beaucoup de collectionneurs. J’en ai moi-même entre 200 et 250 dont 200 de groupes de supporters de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne, de Grèce ou d’Angleterre. Avant internet, on pouvait échanger des écharpes par correspondance accompagnées des fanzines. Aujourd’hui, la mode est plus aux autocollants mais il y a une époque où il y avait beaucoup d’échanges d’écharpes par courrier. 

Et c’est aussi un objet d’animation…
Quand la tribune basse du stade est pleine, un tendu d’écharpes, c’est magnifique. Le rendu visuel est plaisant. J’aimerais qu’il y en ait encore plus, dans tout le stade, que tous les gens viennent avec une écharpe.
 

 

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