Le Docteur Éric Rolland nommé nouveau Directeur médical du SRFC.

Chirurgien orthopédiste et spécialiste de la traumatologie, le Dr Éric Rolland succède au Dr Rufin Boumpoutou qui a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Le Breton, originaire des Côtes-d’Armor, va ainsi poursuivre le travail mis en place à la cellule médicale du Stade Rennais F.C. Il connaît bien le monde du football professionnel pour avoir été le Directeur médical du Paris SG après une longue carrière à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.

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Eric Rolland
© Stade Rennais F.C.

Dr Rolland, pouvez-vous nous résumer votre parcours ?
J’ai été chirurgien dans le service d’orthopédie à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière. Puis je me suis mis en disponibilité pour connaître une expérience dans le football professionnel, avec le Paris SG, à l’initiative de Paul Le Guen. Je l’ai vécue pendant douze ans avant d’arriver à un âge où je pensais avoir fait le tour. J’aspirais à rentrer en Bretagne et il y a eu cette opportunité de venir au Stade Rennais F.C. C’est pour moi un retour aux sources. Je suis très heureux, fier, et en même temps très motivé. Je voudrais remercier les dirigeants et le staff pour cette confiance accordée.

Vous succédez à Dr Rufin Boumpoutou que vous avez côtoyé…
On a échangé plusieurs fois sur des aspects chirurgicaux et les problématiques du football. Je suis motivé à l’idée de poursuivre le travail remarquable mis en place par mes prédécesseurs au Stade Rennais. Il y a des objectifs de résultats à remplir mais on doit aussi maintenir les valeurs propres au club et à la Bretagne.

Vous parliez de retour aux sources…
Je suis originaire des Côtes-d’Armor et j’ai commencé mes études de médecine à Rennes, c’est un retour aux sources. Le Stade Rennais F.C., c’est pour moi le début de l’aventure. J’ai une grande pensée pour le professeur Pierre Rochcongar (ndlr : ancien médecin du SRFC et Directeur de l'école technique privée Odorico), il a été pour beaucoup dans ma vocation de la médecine du sport et de l’orthopédie. C’est très symbolique pour moi de revenir à l’endroit où il m’a fait aimer la traumatologie du sport.

Quelle est votre approche de la médecine du football ?
La médecine en général se révolutionne presque tous les dix ans. Le médical doit trouver sa place aujourd’hui avec la performance. À la différence de la médecine traditionnelle où nous sommes davantage dans le principe de précaution, dans la médecine du football, on est toujours dans l’évaluation bénéfices/risques. Cela nécessite une adaptation permanente, ce n’est pas écrit par avance. Ce sont des faits de jeu qu’il faut résoudre. Chaque cas est particulier et il doit être partagé avec des visions et des expertises différentes dans les staffs techniques. D’un autre côté, il ne faut jamais oublier la santé des joueurs et être à leur écoute. Ce qui est enrichissant, c’est de pouvoir échanger des expériences différentes.
 

« Ma première expérience dans un stade de football professionnel, c’était pour le match de coupe d’Europe de Rennes contre les Rangers de Glasgow après la victoire en Coupe de France en 1971. »

Vous êtes connu pour avoir opéré Ronaldo…
J’ai eu la chance de réaliser ma carrière dans un grand service de chirurgie du sport à la Pitié Salpêtrière. La prise en charge de l’un des plus grands footballeurs de l’histoire a été une occasion de réaliser mes objectifs chirurgicaux après m’être occupé de nombreux sportifs de haut niveau.

Êtes-vous de base un passionné du ballon rond ?
Le football a toujours été un fil conducteur, via la médecine du sport et de la chirurgie des sportifs, surtout des footballeurs. Mon vécu dans la prise en charge de la traumatologie et des blessures m’a permis d’intégrer le milieu du football professionnel. J’ai fréquenté la route de Lorient comme passionné. Ma première expérience dans un stade de football professionnel, c’était pour le match de coupe d’Europe de Rennes contre les Rangers de Glasgow après la victoire en Coupe de France en 1971. Plus tard, en revenant au Roazhon Park avec le Paris SG, on savait que c’était toujours très compliqué de venir jouer ici. En clin d’œil, j’ai terminé ma carrière sur la victoire du Stade Rennais face à Paris au Stade de France. Je ne pouvais pas penser à cette époque que j’allais revenir à Rennes.