Julien Stéphan : « Ce sont certainement les matchs les plus difficiles à aborder »

Coach, comment s’est passé l’après Rennes / Brest ? 
« Le début de semaine a été difficile. Il a fallu un temps de digestion puis vient le temps de projection. Ça va finalement assez vite, la semaine n’est pas très longue. On se projette sur Metz, contre un adversaire qui joue sa survie en Ligue 1 avec ce que ça va comporter comme difficultés. Il faudra être prêt sur le plan mental et aussi sur le plan du jeu pour répondre à leurs spécificités. »

Comment avez-vous réagi après le match ? 
« Bien évidemment qu’il faut dire les choses, qu’il y a des changements de ton. Après des matchs comme ça, il est nécessaire d’être transparent et honnête. On doit aussi continuer de rester soudé, de fédérer parce que la saison n’est pas terminée. Ce qui me met en colère, c’est que l’on ne parle que des manques et des erreurs mais on n’a pas loué la qualité du match et du spectacle, car ça a été un grand match avec deux équipes qui ont eu une volonté permanente de jouer, de créer des problèmes à l’adversaire. Ça a été un peu mis sous silence, dû au résultat. Je ne dis pas que ce n’est pas normal mais il y a eu beaucoup de bonnes choses, notamment sur l’animation offensive et le plan du caractère. Mais oui ça a été anéanti par les cinq buts concédés. »

La défense est pointée du doigt…
« Ce n’est pas le cas sur la seconde partie de saison, on n’était pas mal classé. On était dans les meilleures défenses, on n’avait pas vécu ça depuis plusieurs mois. Face à Brest, on avait décidé de régler cette problématique qui avait été identifiée, à savoir des centres et de la présence dans la surface de réparation. On savait que Steve Mounié était très difficile à contrôler dans la surface. »

Quel est votre ressenti concernant l’état d’esprit ? 
« Les joueurs n’ont pas lâché mentalement, loin de là. Cependant, on va voir sur les trois derniers matchs, ça va être révélateur. On a gagné à Nantes, on a fait un très bon match à Monaco en n’étant pas récompensé. On a raté deux matchs, Strasbourg et Toulouse. Deux matchs, ça ne signifie pas qu’on a lâché. Comment relancer ? En faisant certains choix comme on a fait à Nantes. Je persiste à dire que l’on a fait un gros match collectif offensif face à Brest. Avec un peu plus de réussite, on aurait une perception différente. C’est la dernière action qui nous fait très mal, mais il est clair et net que l’on ne va pas lâcher. Il est hors de question de laisser quoi que ce soit, j’espère que l’on sera tous dans cet état d’esprit. »

Quelle analyse faites-vous du FC Metz ?
« C’est une équipe qui contre beaucoup ses adversaires. Elle a réussi à augmenter son efficacité offensive, notamment avec le retour de Georges Mikautadze. C’est surtout une équipe qui lutte pour sa survie, on sait ce que ça veut dire en termes d’engagement et de motivation. Ce sont certainement les matchs les plus difficiles à aborder, il y a un tout un club, toute une ville derrière son équipe pour rester en Ligue 1. »

Georges Mikautadze, le principal danger de cette formation messine.
« Metz, c’est beaucoup de transitions où il est là pour terminer. Ils ont la capacité de récupérer les ballons très bas et de faire des courses longues. C’est un joueur un peu déchargé dans l’animation défensive. Il met à profit son énergie et son talent pour bonifier les ballons offensifs dans les vingt derniers mètres, il est très performant et réaliste.»