Bruno, le SRFC est-il toujours convalescent ?
Depuis l'arrivée de Guy Lacombe, on a réussi à redresser la barre. On n'a pas perdu depuis quatre matches. Nous sommes dans une bonne dynamique alors que Saint-Etienne connaît quelques difficultés.
Y a-t-il un effet Lacombe ?
Les résultats le prouvent. Il impose petit à petit sa patte. On voit que l'équipe commence à comprendre et à appliquer tout ce qu'il demande de faire sur le terrain. Ce sont de petites choses simples qui fonctionnent pour le moment. Il faut continuer sur cette lancée et surtout ne pas s'arrêter en si bon chemin.
Comment est le quotidien avec Guy Lacombe ?
Il parle beaucoup aux joueurs de manière individuelle. Il essaye de trouver des complicités et des affinités avec un regard neuf. Pour l'instant, ça marche bien. C'est quelqu'un qui connaît bien le football.
Après les derniers résultats, vous-sentez vous plus forts ?
Aux mois de novembre et décembre, on était moins bien physiquement. Il ne faut pas comparer la baisse de régime physique qu'on a pu avoir avec ce début d'année où on est plus dynamique. On se sent costaud et les résultats vont suivre. Peut être qu'on n'avait plus de recul pour se rendre compte de ce qui allait ou de ce qui n'allait pas. Quand on n'était dans une période très difficile avec toutes ces défaites, on avait plus la lucidité nécessaire.
Les ambitions sont alors de retour...
C'est difficile de regarder en haut ou en bas. C'est un championnat tellement particulier. Beaucoup d'équipes se tiennent en très peu de points. A part Lyon en haut ou Metz en bas, au milieu ça reste assez serré.
Mais vous êtes confiants pour la suite...
Chaque match a une vérité différente. On est capable de gagner les prochains matches comme de les perdre. Peu importe ce qu'on a pu faire aux mois de décembre et novembre, la tendance est assez positive. Il y a trois matches pas évidents qui arrivent mais ils ne sont pas non plus insurmontables. Je persiste à dire qu'on a un effectif de très bonne qualité. On est capable de faire aussi bien que la saison dernière.
Es-tu déçu de ne plus avoir le brassard de capitaine qui revient maintenant à Olivier Sorlin ?
Je ne cours pas après le brassard. Je veux aider le Stade Rennais F.C. à être le plus performant possible. Que je porte ou non le brassard, en soit ça ne change pas grand-chose. C'est sûr que c'est une preuve de responsabilités de la part du coach. Je me suis expliqué avec lui et il n'y a pas de soucis avec ça.
Es-tu à l'aise à ton nouveau poste de défenseur ?
Il y avait une urgence par rapport aux faits que John Mensah et Stéphane Mbia partent à la Can. Je savais à un moment donné que je finirais à ce poste là. Je ne pensais pas aussi rapidement mais les circonstances ont fait que le coach me l'a proposé. J'ai réfléchi un peu et j'ai accepté. Le match de Martigues à été un bon entraînement pour arriver au match de Marseille. Je suis un peu déçu par rapport au but encaissé face à Marseille car je pense que j'aurai pu avoir le ballon. C'est le style d'erreur que je ne dois pas réitérer si je veux rester performant à ce poste.
Pourquoi penses-tu terminer ta carrière en tant que défenseur central ?
Parce que j'ai joué beaucoup à ce poste quand j'étais plus jeune. Au fur et à mesure, mes qualités s'exprimeront mieux à ce poste. Si je m'étais déchiré contre Martigues et Marseille, c'est une expérience qui aurait tourné court.
Prends-tu autant de plaisir ?
Il ne faut pas prendre ce changement de poste comme quelque chose de dévalorisant ou de dégressif. Au milieu de terrain, on participe plus au jeu. En me replaçant, le coach a revalorisé mon jeu long et mon pied gauche. Ce qui permet d'avoir d'autres options.
Bruno Cheyrou : « Le poste de défenseur n'est pas dévalorisant »
En raison des absences de John Mensah et Stéphane Mbia partis à la Can, Bruno Cheyrou a été repositionné dans l'axe de la défense. Celui qui s'est parfaitement adapté au poste est optimiste pour la suite du championnat.