Jérémy Morel actuellement en stage avec le staff pro

Deux ans après son unique saison passée en Ille-et-Vilaine, Jérémy Morel porte de nouveau les couleurs Rouge et Noir pour un stage de deux semaines destiné à préparer son futur. Rencontre.

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Jérémy, peux-tu nous expliquer la raison de ta présence au sein du staff rennais ?
Je suis en stage d’immersion pour voir l’envers du décor, après un premier passé à Lille début octobre. J’ai mis fin à ma carrière au mois d’août. Je me prépare à, peut-être, une future carrière d’entraîneur. La première étape sera le passage du Brevet d'Entraîneur de Football. J’essaie de multiplier les stages, j’ai eu la chance d’être bien accueilli par le club, Bruno Genesio et son staff. Je prends beaucoup de plaisir à voir comment ça se passe. De l’expérience en tant que joueur oui j’en ai, mais dans un staff pas du tout. J’observe le management, l’organisation des semaines d’entraînement et des matchs, que ce soit sur le court ou long terme. Je pars dans l’inconnu et c’est intéressant à voir. Je tiens vraiment à remercier le club et le coach. Il y a des joueurs que je connais bien au club. C’est agréable de retrouver le Stade Rennais. C’est aussi très plaisant de revoir Steve Mandanda avec qui j’ai joué à Marseille.

On ne se pose plus les mêmes questions quand on passe de l’autre côté ?
Ce n’est pas pareil quand on a tout un groupe à gérer. Ce n’est pas si simple, je m’en rends compte maintenant. J’avais quelques doutes auparavant mais tant que l’on ne vit pas la chose.

Depuis quand te projettes-tu ?
Ça fait quatre ou cinq ans que je me pose la question. Sur la fin de carrière, sans s’en rendre compte, on est déjà dans la transmission auprès des autres joueurs, on prodigue davantage de conseils. Pour ceux qui en veulent en tous cas, je sais que je me suis construit comme cela, auprès des anciens en piochant des idées à droite à gauche. Je pense que j’ai aussi des valeurs et de l’expérience à transmettre.

L’expérience d’un entraîneur comme Bruno Genesio, c’est précieux ?
Il n’y a rien de mieux que le terrain. Pouvoir côtoyer des coachs qui ont réussi dans les clubs où ils sont passés, c’est une chance. Je connais bien Bruno Genesio, je l’ai connu pendant quatre saisons à Lyon, c’est hyper intéressant de voir son travail.

Il n’y a cependant pas d’âge pour être performant, à l’image de Will Still à Reims.
Complètement. Il faut savoir ce que l’on veut et être sûr de ses idées. On voit une nouvelle génération d’entraîneurs performants arriver. Will Still démontre aussi qu’il n’y a pas forcément besoin d'avoir connu une grande carrière de joueur pour réussir. Il arrive à faire jouer son équipe mais au-delà de ça, il y a une force collective qui se dégage, c’est assez impressionnant. Les méthodes évoluent, le football se renouvelle.

À l’instar de la data qui prend une place de plus en plus importante dans la préparation des matchs et pour le recrutement…
Il faut s’y intéresser. En plus du terrain et de l’aspect tactique, il y a énormément de choses à prendre en compte en ce qui concerne les statistiques. Ça ne remplacera pas le terrain mais il faut s’appuyer dessus car ça peut mettre en alerte sur des choses que l’on ne voit pas forcément pendant un match. Je découvre ça aujourd’hui et c’est un bel outil.

Que retiens-tu de ton passage au SRFC ?
C’était court mais intense. Au bout de quinze jours passés au Stade Rennais, j’avais l’impression d’y être depuis six mois déjà tellement j’avais été bien accueilli. Ça s’est vu sur le terrain, quand ça se passe bien en match, ça veut généralement dire que ça se passe bien aussi en dehors. Le groupe était top, c’était humainement très agréable.

Tu n'as pas complètement raccroché les crampons…
Je joue pas très loin de Lorient, à l’US Montagnarde en N3, avec trois entraînements par semaine et le match le week-end.

Que constates-tu à propos de la mauvaise passe rennaise ?
C’est une phase compliquée mais dans une saison il y a toujours des moments difficiles. Ils sont en plein dedans mais il y a de très bons joueurs ici. Ils ont fait la force collective du Stade Rennais il n'y a pas si longtemps que cela. Ils ont accompli une série d’invincibilité impressionnante en première partie de saison. Les séries sont faites pour être arrêtées, le plus dur est de relancer la machine. Le staff essaie de tirer tous les leviers possibles pour en reproduire une autre le plus rapidement possible. À l’entraînement, on voit que les joueurs sont concernés, il y a de l’application. Tout le monde est conscient des manques du moment mais le travail est fait.