S’il reconnaît le parcours irrégulier de son équipe, l’international croate estime que tout est encore possible. À condition de ne pas compter les efforts jusqu’à la dernière seconde de la saison. Avant de recevoir Troyes pour le compte de la 35e journée, entretien avec Lovro Majer.
Lovro, comment juges-tu le parcours de ton équipe après 34 journées ?
C’est une saison avec beaucoup de hauts et de bas. On se rend compte que ça arrive à beaucoup de clubs également. On a une équipe jeune qui apprend. Mais on peut aussi dire que l’on est dans une bonne situation. Bien sûr que l’on préférerait être classés plus haut à ce stade de la saison mais on est encore bien placé pour jouer l’Europe la saison prochaine. À l’extérieur, on essaie de jouer comme à la maison mais on tombe sur des équipes très bien organisées sur leur terrain. On manque d’expérience parfois, on apprend et je pense que ça va nous servir pour la fin de saison mais aussi pour la prochaine. Cependant, la jeunesse et le manque d’expérience ne sont pas des excuses. Dans le football, des choses nous échappent parfois. On donne tout, on n’a pas non plus été aidés avec les blessures que l’on a connues dans le vestiaire.
Comment vois-tu la fin de saison ?
On a un calendrier plutôt favorable, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Nous avons notre destin entre les mains. Si on donne tout, je suis sûr que l’on sera récompensé à la fin. Je suis confiant.
Tu as été l’un des joueurs qui a joué la Coupe du Monde. A-t-elle pesé pour la suite de la saison ?
Peut-être un peu mais ce sont surtout les blessures qui nous ont handicapés. On a dû faire sans des joueurs cadres. C’est un ensemble de plusieurs choses mais il faut rester positif. Tout va dépendre de nous.
« J’ai de bonnes sensations. »
Comment te sens-tu sur le plan physique ?
Je me sens sincèrement bien. J’ai moins joué, ça fait partie du jeu de la concurrence. J’ai de bonnes sensations. Comme les autres joueurs ou les autres clubs, il y a des périodes qui sont parfois un peu moins bonnes, c’est normal. Il faut juste réussir à se relancer. J’essaie de travailler dur à l’entraînement pour être meilleur. Je suis dans de bonnes conditions pour finir la saison de la meilleure façon possible.
Tu comptes aussi sur la fin de saison pour améliorer tes statistiques ?
Non ça ne m’obsède pas. Ce n’est pas bon de se concentrer sur les statistiques. Je ne joue pas pour le nombre de buts ou de passes décisives. Les chiffres, ça vient naturellement. Je pense forcément à ce que j’ai fait la saison dernière mais je pense avant tout au collectif et à ce qu’il y a à faire pour être encore meilleur.
La fracture du nez en début de saison a-t-elle entaché ton début de saison ?
Non, je n’ai manqué que trois matchs. La première partie de saison a été très bonne ensuite, donc on ne peut pas dire que ça a eu un impact négatif. Ça ne me gênait pas pour jouer.
T’es-tu fixé des axes de progression ?
Je cherche surtout à améliorer ce que je fais de bien. Je peux encore être meilleur en défense je pense. Je sais où je vais, je travaille tous les jours pour progresser.
Des personnes mal intentionnées ont tenté de relayer de fausses informations sur ta vie privée. Quelle est ta réaction par rapport à cela ?
Flavien et moi, on est vraiment proches, de bons amis. C’est un très bon gars. Certains médias profitent souvent de fausses informations pour les relayer et faire du buzz. Ça ne nous empêche pas de rester soudés. C’est le prix à payer pour être un joueur professionnel. On doit vivre avec.
« J’ai confiance en l’équipe. »
Lavictoire est impérative dimanche…
Exactement. On sait ce que l’on est capables de produire à domicile. J’ai confiance en l’équipe. Je suis sûr que l’on va faire un bon match. Ça ne dépend que de nous. Contre Angers, on a pensé que ça allait être facile mais ce championnat est très relevé. On sait ce que l’on a à faire pour le gagner.
Tu as réalisé d’énormes progrès en français. Est-ce le signe d’un joueur qui est épanoui dans ce championnat ?
Apprendre la langue, c’est la première chose que j’ai voulu faire en arrivant en France. J’ai très vite eu un professeur, j’ai encore à apprendre mais j’aime bien parler français. Ça n’a pas été une obligation au départ même si c’était difficile. Venir en Ligue 1 était une belle opportunité, ça aurait été dommage de ne pas faire d’efforts. C’est un cadeau de pouvoir parler une autre langue. Je suis dans un bon championnat. Au Dinamo Zagreb, je ne pouvais pas aller plus haut. Depuis que je suis en France, je dois repousser les limites pendant les entraînements, c’est plus intense. Les choses sont plus structurées ici, on a un très beau centre d’entraînement, très bien équipé. Très honnêtement, je suis très content d’être ici. Depuis le premier jour, rien n’a changé, tout se passe très bien avec les supporters, mes coéquipiers, le staff et les salariés du club.
« Avant, j’avais l’habitude de mettre les crampons gauches en premier, mais je n’ai pas vraiment de rituel. J’essaie de manger bien équilibré avant les matchs. Ça me permet de me sentir bien. J’essaie surtout de ne pas trop penser au match en lui-même, j’évite d’imaginer les scénarios possibles, ce n’est pas productif. Quand je rentre sur un terrain, c’est pour profiter et tout donner. C’est comme ça que je donne le meilleur. »