La J-2 | Gauthier Gallon : « J’espère que l’on va vivre une belle phase retour »

Ses qualités humaines et professionnelles font de lui un n°2 très apprécié dans le vestiaire rennais. Après une première réussie face au Panathinaïkós (3-1), Gauthier Gallon a montré à Guingamp qu’il était plus qu’une alternative au poste de gardien de but, s’inspirant tous les jours d’une référence à son poste.

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© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias

Gauthier, l’équipe s’est mise sur de bons rails en Coupe de France.
On a débuté l’année par une victoire sérieuse à Guingamp. On savait que ça allait être un match assez compliqué. Chez eux, ils avaient à cœur de faire un bon résultat et cela faisait quelques années que leurs supporters attendaient une nouvelle confrontation face au Stade Rennais. On a été très sérieux. On a réussi à mettre en place ce que l’on souhaitait et remporter cette rencontre. On aurait pu penser que c’était piégeux si on n’abordait pas le match de la meilleure des façons. On savait qu’avec les bons ingrédients et le sérieux nécessaire, on était normalement supérieurs. On sait que c’est un match qui peut conditionner la suite des évènements. Ça donne de la confiance avant d’aborder Nice, un match qui va être très important. 

C’est une victoire dans la continuité du match nul à Toulouse et de la victoire à Clermont…
La confiance arrive naturellement quand tu enchaînes les bonnes prestations, quand tout va bien. Le succès avant la trêve nous a fait beaucoup de bien. Il a permis de mieux se reposer pendant les vacances et de se remettre au boulot avec de la fraîcheur. On a senti la motivation dès la reprise sur les premières séances. L’essentiel sera d’enchaîner les performances.

 

© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias



Quel est ton ressenti après cette première partie de saison ? 
L’équipe n’a jamais triché, elle a toujours donné le maximum. On a pu sentir des périodes où l’on était un peu plus fragile mentalement. Je ne sais pas comment l’expliquer mais je pense que tout le monde avait les mêmes objectifs de victoire en tout cas. Mais parfois, dans les matchs, ça ne se passe pas comme on a envie. J’espère que l’on va retrouver la réussite sur la phase retour.

Dimanche, c’était ta deuxième apparition de la saison, comment l’as-tu vécue ?
Je dois être performant quand il y a besoin. J’ai eu la chance que cela se soit bien passé contre le Panathinaïkós en coupe d’Europe et contre Guingamp dimanche. Je suis satisfait, ça fait deux matchs, deux victoires. Je n’ai pas eu beaucoup de travail à faire pendant la rencontre. On sait que dans une équipe comme le Stade Rennais, il n’y a pas beaucoup de ballons à gérer pour le gardien mais il faut être prêt de la première à la dernière minute.

As-tu accueilli cette titularisation comme une récompense ? 
Le coach a estimé que je travaillais au quotidien comme il le fallait et que je méritais de pouvoir jouer ce match. J’étais très content et savoir que j’allais jouer m’a donné de la confiance. Ça m’a permis de préparer au mieux cette rencontre et donner le maximum.


« Maintenir la bonne humeur pour repartir de l’avant »


Tes coéquipiers semblent tous d’accord, tu es un bon camarade de vestiaire. 
Je pars du principe que l’on fait le plus beau métier du monde. Tous les matins, j’arrive avec le sourire et l’envie de passer un bon moment, d’échanger et de travailler dur à l’entraînement. On a une grosse pression sur le terrain mais on vit de notre passion, c’est une chance. J’essaie de mettre l’ambiance car c’est ultra-important pour le groupe, d’autant plus pendant les périodes où les résultats sont plus compliqués. Il faut maintenir la bonne humeur et tout le monde au top pour repartir de l’avant. Ça fait partie de ma personnalité tout simplement.

 

© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias



Tu comptes beaucoup sur l’ambiance générale d’un vestiaire ?
Oui et je pense que l’on a un très bon groupe dans l’état d’esprit, avec de super joueurs. Tout le monde vit bien, tout le monde travaille bien ensemble. Honnêtement, ne pas avoir réussi la phase aller que l’on souhaitait est frustrant. Le résultat est la seule chose qui nous a manqué. Derrière, tous les feux sont au vert. J’espère que l’on va vivre une belle phase retour. 

Tu es cousin avec Jonas Martin, il t’a parlé du SRFC avant ton transfert ? 
Il m’avait donné pas mal d’informations sur son passage à Rennes, de très bons retours de sa part, ça a renforcé ma décision de choisir le Stade Rennais. Je suis très content, ça aurait pu être sympa de partager cette aventure ensemble mais pouvoir se rencontrer sur les terrains est déjà magnifique. On est un peu similaire dans le caractère. Il est compétiteur, il déteste perdre, chambreur et déconneur quand il le faut.


« Apprendre à ses côtés, regarder, analyser »


Comment as-tu géré le passage de gardien titulaire numéro un à Troyes à numéro deux à Rennes ? 
C’est un rôle différent mais une décision réfléchie. J’avais besoin de me confronter à ce genre de groupe pour voir réellement mes capacités. J’avais envie de découvrir un club d’une autre dimension qui joue la coupe d’Europe, avec une autre pression. On accepte naturellement d’être derrière Steve Mandanda, on parle d’une pointure. Apprendre à ses côtés, regarder, analyser, j’essaie de prendre tous les conseils pour les mettre en pratique et être le plus performant possible.

 

Qu’as-tu découvert chez Steve Mandanda ? 

Une personne sereine, posée et calme. Il dégage une forte personnalité, il est respecté du fait de sa carrière. On voit qu’il a encore les cannes, il a prolongé d’une saison, ça montre qu’il est encore frais. Et comme je le disais, tant que la tête est là, c’est l’essentiel. Il se lève tous les matins avec le plaisir de venir sur le terrain et on le ressent. Quand on le voit à ce niveau, à cet âge, ça donne une certaine motivation. Tant que l’on peut continuer à prendre du plaisir, il faut le faire.

 

© Stade Rennais F.C. / Ouest Médias



À un moment charnière de ta carrière, tu as subi une blessure qui t’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois, en 2017. Quel impact a-t-elle eu ?
C’était au moment de la découverte du monde pro, quand j’ai été lancé numéro un. Ça se passait hyper bien, j’avais prolongé mon contrat avec Nîmes. Malheureusement, j’ai connu ce pépin qui a mis un terme à ma saison. La suite est simple, le gardien qui m’a remplacé a été assez performant, les dirigeants lui ont laissé l’opportunité de continuer. Je voulais continuer de jouer et j’ai donc pris la décision de partir à Orléans. Je pense que ça a été l’un de mes meilleurs choix car ça m’a permis de quitter le cocon familial, de découvrir autre chose, de pouvoir jouer et de pouvoir performer avec tout ce qui s’est ensuivi. Aller à Troyes, découvrir la Ligue 1, etc. On va dire que ça a été un mal pour un bien. 


« Très enrichissant de passer par plusieurs étapes »
 

Un coup du sort salvateur…
Oui car on se dit que l’on n’a pas le choix, que c’est peut-être la dernière chance. J’ai pu faire deux belles saisons avec un coach qui m’a fait confiance. J’ai rencontré des personnes exceptionnelles devenues mes amis. J’en garde de ce passage à Orléans un magnifique souvenir. La suite s’est déroulée à Troyes dans un club plus ambitieux jouant la montée. On a fait une très bonne saison la première année malheureusement coupée par le Covid. On a terminé troisième, les deux premiers sont montés. La saison d’après, on était revanchard et on finit champion, avec ce titre de meilleur gardien. On a découvert la Ligue 1, une très bonne première saison, la seconde plus compliquée car on a joué le maintien. Ça a été très enrichissant de passer par plusieurs étapes, ça m’a permis de devenir encore plus mature. 

 

Nice occupe la deuxième place du classement. Ce ne sera évidemment pas simple samedi…
Trois gros matchs nous attendent. Marseille vient s’ajouter à un mois de janvier corsé. On va savoir où on en est en espérant de bons résultats. On s’attend à un match compliqué après une belle phase aller de leur part. Ils se sont imposés aux tirs au but en coupe de France (NDLR : 0-0 ; 4-2 face à Auxerre), ça leur permet de maintenir la confiance. On sera chez nous, on vient aussi de gagner. On a remis un autre système de jeu en place. Le contexte sera différent du match aller, ce sera forcément disputé. J’espère qu’on va le remporter pour bien lancer cette seconde partie de saison très importante pour le Stade Rennais.

18e journée de Ligue 1 Uber Eats
Stade Rennais F.C. / OGC Nice
Samedi 13 janvier 2024 – 21h00
Roazhon Park