Solène Gicquel a vécu l’apothéose cet été. Les Jeux olympiques à Paris, à domicile. « Un moment inoubliable », confie-t-elle aux 180 élèves présents dans la salle de conférences du Collège-Lycée Saint-Magloire, à Dol-de-Bretagne. Spécialiste du saut en hauteur, Solène manque de peu la finale au Stade de France, échouant sur une barre à 1m92, son record personnel. « Sur le coup, il y a eu beaucoup de frustration et de déception. J’étais tellement proche de me qualifier. Mais avec du recul, je me rends compte que j’ai franchi 1m88, et que c’est l’une des meilleures performances de ma carrière ».
Cette compétition est d’autant plus chère à Solène qu’elle a pu la partager avec sa petite sœur, Lucille, joueuse de l’équipe de France de volley-ball. Chez les Gicquel, le sport est une affaire de famille. Le père, lui-même, est recordman de France de saut en hauteur. « J’ai grandi avec le sport. Il a toujours fait partie de ma vie, témoigne Solène. Au moment de l’adolescence, une période où l’on se cherche un peu, je pense que c’est ce qui m’a permis de m’exprimer pleinement, de m’assumer en tant que personne. Avec ma famille, on partage cet amour du sport dans des disciplines différentes. C’est hyper enrichissant ».
Lors de la conférence, l’intention de Solène Gicquel n’était pas seulement de raconter son expérience. L’important pour elle était de transmettre un vrai message : « Je me rends compte que les jeunes bougent de moins en moins. J’ai envie de leur montrer qu’il y a tellement de choses à apprendre du sport, à apprendre sur soi aussi, même dans la vie de tous les jours. Ce n’est pas que de la performance physique. Ce sont aussi des rencontres, des voyages, du partage. Ça permet de se sentir bien dans son corps et dans sa tête. »