Le tee-shirt Stade Rennais x Maison Transversale, Kaba Diawara
‘’Voir cette collection, ça m’a fait chaud au cœur. Surtout, ça m’a replongé dans les souvenirs. Nous sommes payés pour marquer sauf que ce but n’est pas qu’un but. Tardivement, j’ai réalisé ce qu’il a représenté pour le Stade Rennais. Quand je reviens, j’ai encore ma pancarte dans les travées, c’est magnifique, j’ai vraiment apprécié le fait d’être sur cette collection. Je n’oublie pas ce club’’.
Le 9 mai 1998, le SRFC joue le maintien sur la pelouse de la Route de Lorient face à Toulouse. Victoire obligatoire pour les hommes de Guy David. Kaba Diawara se souvient. ‘’Quand je suis arrivé, j’avais besoin de Rennes autant qu’eux avaient besoin de moi. Bordeaux, un club doré, habitué aux premiers rôles, me prêtait. Je me souviens du regretté Guy David qui m’avait dit d’amener ma bonne humeur dans un groupe sympa, de garder le ballon et de marquer évidemment. J’étais au bataillon de Joinville [unité militaire de l'armée française accueillant des appelés sportifs] quand je jouais au Stade Rennais. Guy nous avait prévenus qu’une descente serait très difficile pour le club. Sur le match du maintien, nous recevions Toulouse et pendant quelques minutes, l’équipe était en Ligue 2. Je vois Mikaël Silvestre tenter ce centre, que nous faisions souvent à l’entraînement, je smashe le ballon et puis on se maintient. Je n’ai pas vraiment pu visiter Rennes, j’ai dû directement rejoindre la Chine pour une tournée avec Bordeaux ; après cette victoire contre Toulouse, j’ai quand même vu la rue de la Soif !’’.
Rennes pour s’affirmer
Kaba Diawara, attaquant vif et efficace, n’a joué que douze matchs avec le Stade Rennais. Suffisamment pour inscrire son nom dans la légende et laisser un souvenir impérissable chez les supporters Rouge et Noir. Ce centre du gauche signé Mikaël Silvestre et cette tête bondissante ont associé Diawara aux luttes du club, qui a longtemps vogué dans les eaux troubles du maintien avant de s’affirmer comme un prétendant véritable aux places européennes.
L’international guinéen a ensuite vécu une carrière de joueur faite de pérégrinations, la Turquie, l’Arabie Saoudite, l’Angleterre avec Blackburn et Arsenal, Larnaca à Chypre et d’innombrables clubs de l’Hexagone : Bordeaux surtout, le PSG, Ajaccio, Rennes donc, Nice, l’OM, Arles-Avignon, Toulon où il avait fait ses débuts. Rennes n’aurait pu être qu’une ligne à son CV, il en est tout autre. ‘’Je suis assidûment le Stade Rennais pour différentes raisons, en y ayant apprécié mon passage déjà. Je connais Florian Maurice avec qui j’ai joué à Marseille et qui fait du bon boulot et j’ai longuement observé Serhou Guirassy pour l’équipe nationale. Rennes a compté, j’apprécie vraiment quand je suis invité au Roazhon Park’’. Surtout, en ce qui concerne ses souvenirs, Rennes a entraîné son changement de statut. ‘’Quand je suis rentré à Bordeaux, j’étais désormais un joueur important de l’effectif. Ce prêt a montré aux dirigeants qu’ils pouvaient compter sur moi’’.
Désormais entraîneur de la Guinée avec un regard particulier sur la Ligue 1, Kaba Diawara garde un lien intangible avec les Rouge et Noir. Les supporters ne risquant pas d’oublier son but et cette célébration devenue mythique, désormais floquée sur la collection héritage.