Les Rouge et Noir dans une nouvelle aire

Première livraison d’un projet majeur pour le Stade Rennais F.C. - réaffirmant la volonté des actionnaires de développer la performance à tous les niveaux du club - le centre d’entraînement du groupe professionnel a accueilli ses pensionnaires le lundi 10 février. En ce jour anniversaire pour le club - 124 ans - présentation d'un bâtiment qui vient offrir les meilleures conditions de travail dans un environnement verdoyant.

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Piverdière 2
© Stade Rennais F.C. / Benjamin Croizet

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les Rouge et Noir ont découvert leur nouvel outil de travail il y a tout pile un mois. Quinze mois après le premier coup de pioche, c’est une structure flambant neuve, parfaitement intégrée dans son paysage, spacieuse, moderne et fonctionnelle qui se dresse sur près de 2.500 m2. « Ça fait passer le club dans une autre dimension. Il y a tout pour bien travailler. C’est un très beau centre d’entraînement, très fonctionnel, très professionnel » constate Arnaud Kalimuendo. « Il n’y a pas beaucoup de clubs en France qui peuvent jouer la comparaison maintenant. Le Stade Rennais a passé un cap. Il y a toujours eu de très bons joueurs à Rennes. Si, en plus, les infrastructures suivent, c’est bon pour la progression. »


L'unité au cœur du projet

Le Roazhon Park, lieu de représentation des artistes. Le centre d’entraînement Henri Guérin est, lui, le lieu de répétition, celui où on enchaîne les gammes tout au long de la semaine. Même s’il a connu des améliorations au fil du temps, l’ancien centre, vieux de près de 25 ans, ne répondait plus aux exigences du très haut niveau. « Le Stade Rennais avait besoin d’améliorer ses infrastructures sur les parties balnéo, kiné, musculation, les espaces communs et médicaux » précise Pierre Juhel, Stadium Manager et Directeur Sureté Sécurité du SRFC, en charge du projet. « Ce n’est pas juste un nouveau vestiaire, mais un équipement où l’on passe beaucoup de temps, où on se muscle, se nourrit, se soigne, où on analyse nos matchs... » reprend Kali’. 
 

© Stade Rennais F.C. / Benjamin Croizet


La Piv2, c’est aussi l’unité recherchée entre les pros, la partie Académie et les administratifs. Cette première partie achevée, le chantier va se poursuivre encore pendant 18 mois. « L’idée est la recherche de performance mais aussi la cohésion avec des espaces communs que nous n’avions pas auparavant, comme un restaurant d’entreprise » développe Pierre Juhel.


Des terrains aux petits soins

Au-delà des murs, ce sont aussi des travaux conséquents qui ont été portés sur les surfaces accueillant quotidiennement les crampons des joueurs. « Toutes les pelouses du centre, partie pro et Académie, sont désormais fibrées » poursuit Pierre Juhel. Soit la meilleure technologie existante que l’on retrouve dans quasiment tous les stades de Ligue 1. Ici, l’objectif est l’amélioration de la qualité des entraînements et la réduction des blessures. « Voir de telles pelouses, c’est quelque chose d’exceptionnelle en France ». Le centre d’entraînement Henri Guérin, c’est maintenant sept terrains de dimension réglementaire (dont un synthétique de dernière génération), un demi-terrain gardiens et un autre demi-synthétique.

Pour mieux identifier cette réorganisation du site et des terrains, et donner du sens à l’ADN du SRFC, cinq Légendes du centre de formation prêtent désormais leur nom aux terrains de l’Académie. Pierrick Hiard, Sylvain Wiltord, Yoann Gourcuff, Ousmane Dembélé et Eduardo Camavinga, joueurs illustres formés au Stade Rennais F.C. et tous passés par l’Équipe de France. 
 

© Stade Rennais F.C. / Benjamin Croizet


Un site en harmonie avec son environnement naturel

Sublimer l’écrin de verdure et respecter la faune et la flore ont été les maîtres-mots de la réflexion. Financé dans son intégralité par l’actionnariat du club, le projet a fait l’objet de toutes les attentions et de tous les questionnements en matière de respect de l’environnement, de gestion des ressources, d’empreinte écologique, pour en faire une référence sur le continent. Études des sols, études d’impact, choix des matériaux idoines, techniques de construction, préservations des espèces et des zones humides, toitures végétalisées, gestion et traitement de l’eau, préférence à des entreprises locales… Tout a été étudié et pensé pour en faire un exemple. « Cette Piv2 a été conçue de manière intelligente » relate Pierre Juhel. En adéquation avec les problématiques de notre société moderne. « On a reconstruit sur les anciens sites pour éviter d’artificialiser d’autres parcelles. En termes d’intégration dans le paysage végétal, le bois brûlé a été préféré, pour une façade naturelle qui vient habiller les bâtiments » rappelant le « Gwenn ha Du » ou alors la teinte de l’ardoise bretonne. Un édifice majestueux, qui vient se fondre sans s’imposer, nullement ostentatoire. « Nous sommes très fiers de ce que le club a érigé avec les ingénieurs, architectes et paysagistes. » En harmonie avec le bocage breton.


L’eau, un élément central

La gestion de l’eau est l’une des innovations majeures de cette Piv2. « Nous avons des ambitions très élevées à ce sujet avec un important investissement ». Pour une gestion raisonnée et optimisée de cette ressource, la construction d’un bassin de stockage de 4.000m3 sous le nouveau terrain synthétique permet de « réutiliser les eaux de drainage lors des arrosages et de réduire drastiquement notre consommation d’eau potable sur le réseau général. De plus, nous disposons désormais d’un système de récupération des eaux grises ». Par exemple, les eaux usées des douches servent à alimenter les toilettes. Le SRFC est allé encore plus loin à l’aide de la technologie. « Nos équipes vont pouvoir s’appuyer sur la data pour une utilisation plus scientifique de l’eau, comme la mesure du taux d’humidité des sols de chaque terrain pour les arroser avec précision, et s’assurer de ne pas le faire avec excès », juste ce dont la pelouse a besoin. Est à l’étude également un projet de réutilisation et de traitement des eaux de la station d’épuration de la Beaurade, à quelques encablures de là.

 

© Stade Rennais F.C. / Benjamin Croizet


Bâti sur le site actuel de la Piverdière, plus précisément l’ancien parking des joueurs, ce chantier d’envergure a mobilisé jusqu’à 80 personnes par jour. Au total, le projet fait appel à 300 intervenants, tous corps d’état confondus. « Il faut féliciter toutes les personnes qui travaillent sur ce projet, et les remercier. Le résultat est remarquable. À nous de profiter de cette nouvelle dynamique pour le club pour apporter encore plus de positif » salue Arnaud Kalimuendo.

Alors que les joueurs et salariés continuaient de travailler, le défi était de coordonner les entreprises – dont une écrasante majorité est locale - sur un site déjà en pleine effervescence. « C’était un des gros challenges. Les personnes qui œuvrent ici ont bien compris nos contraintes, ont su faire preuve de professionnalisme et de discrétion. Ils sont très fiers de travailler sur ce projet qui sort de l’ordinaire pour eux, en faveur d’un club qu’ils supportent » ajoute Pierre Juhel. Ces femmes et ces hommes ont aussi dû composer avec une météo capricieuse tout au long de l’année 2024. « Les tests d’étanchéité ont été largement validés » s’amuse le responsable du projet, mais les plannings ont été respectés à la Piverdière, la qualité du travail jamais altérée. 

Parce que ce n’est pas la pluie qui arrêtera les Bretons, ni d’éclaircir leur horizon.

Le Stade Rennais F.C. tient à remercier le cabinet d’architectes NeM, FM Ingénierie et Vincent Piofret pour la grande qualité de leur travail.

Teaser la Piv' 2