Marcel Aubour : « Le Stade Rennais, c’est l’apothéose de ma carrière »

Gardien légendaire de l’histoire du club, Marcel Aubour revient sur l’attachement qu’il porte au Stade Rennais et sur son lancer d’artichauts, lequel a inspiré la collection avec Maison Transversale. 

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Aubour et le Stade Rennais.
© Stade Rennais F.C.

« Si je vous fais une confidence, le Stade Rennais c’est l’apothéose de ma carrière. Ce club m’a vraiment marqué. Je suis content quand il brille ». C’est ainsi que Marcel Aubour déclare son attachement à cet étendard qu'il a défendu entre 1970 et 1972. Le SRFC est encore le Stade Rennais Université Club, Aubour, international français, débarque de Nice. Les Rennais ont déjà glané la Coupe de France en 1965 ; 1971 voit Jean Prouff et ses hommes récidiver. 

Le SRUC déjoue les pronostics

Face à Marseille en demie, Aubour sort deux tirs au but pour envoyer ses coéquipiers en finale. Les Bretons défient l’Olympique Lyonnais à Colombes. « Vous savez, Paris c’est la succursale de la Bretagne, il y avait peut-être trente mille Rennais à nous encourager. L’OL était favori. Sauf que nous avions réussi à inverser la tendance, nous étions meilleurs qu’eux, les arbitres nous ont refusé un premier but, puis un deuxième et un troisième. Le public a commencé à gronder et c’est ainsi que les artichauts sont arrivés sur la pelouse. J’ai commencé à les sortir de la surface, un a touché la barre et puis je me suis amusé à les lancer, ça me rappelait les boules ou la Provençale comme chez moi à Saint-Tropez ». Rennes remporte la finale, 1-0, sur un penalty d’André Guy et cette équipe entre dans la légende. 

Les artichauts d’Iffendic en cadeau

Marcel Aubour, qui a notamment joué la Coupe du Monde 66 en Angleterre, concède qu’on lui parle encore de ce match et de l’épisode des artichauts. « Les Bretons que je vois sur la place de Saint-Tropez n’ont pas oublié. J’ai aussi une anecdote sympa. J’allais partir en vacances et des gens me cherchaient, ils venaient d’Iffendic avec un camion rempli d’artichauts, et ils voulaient m’en offrir. J’habitais à Vezin-Le-Coquet et j’ai distribué des artichauts à tout le village. Pour vous dire, à l’époque il n’y avait rien à Vezin. Quand je suis revenu en 2001 pour le centenaire du club je n’ai pas du tout reconnu ». Depuis les prestations majuscules du gardien, trente années s’étaient écoulées. Si Aubour n’a pas reconnu sa ville, qu’il apprécie tant, les supporters et les observateurs n’ont pas oublié le portier, que ce soit pour son talent, sa bonhomie ou ses lancers d’artichauts. 

 

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