Ta sélection actée, tu as pu basculer mentalement vers les Jeux ?
Je ne réalise pas trop encore, tout va très vite. Le rassemblement Équipe de France nous a quand même fait ouvrir les yeux. C’était un soulagement d’être officiellement sélectionné, après il a fallu se pencher rapidement sur la suite. Je pense que nous ne pourrons décompresser qu’après la compétition.
Qu’est-ce que cela représente pour toi d’être sélectionné ?
Pour moi, c’est surtout une succession d’étapes. J’ai commencé l’entraînement à ce niveau assez tardivement. J’ai monté les marches et cela ne fait qu’un an, un an et demi que c’est devenu un objectif.
Tu es licencié à Rennes, quel est précisément ton parcours ?
Je suis originaire de Fouesnant ou j’ai appris à nager. Mes parents, mes sœurs nagent et le but c’était d’abord de maîtriser tout cela parce que Fouesnant est une ville côtière. J’ai commencé en club à cinq ou six ans à Quimper. Puis après mon bac j’ai fait une année à Brest pour pouvoir combiner la natation avec un IUT en génie mécanique et productique. La suite logique était de venir à Rennes et rejoindre le CPB. J’ai aussi pu valider mon DUT et cette année je me suis concentré sur la natation.
Pourquoi le CPB ?
Le Cercle Paul Bert fait partie des meilleurs clubs français. J’ai apprécié le projet, je cherchais cette ambiance, cette idée de me confronter aux meilleurs pour progresser et m’entraîner dur.
Quel est ton lien avec la ville de Rennes ? Tu as pu découvrir le Roazhon Park ?
J’aime bien cette ville même si je n’ai pas tout vu avec notre charge d’entraînement. Je découvre tout juste et je m’y plais. Pour le Roazhon Park, pas encore. Je suis le football, les clubs du coin et puis mon père et mon grand-père apprécient particulièrement le Stade Rennais F.C., il faut vraiment que je vienne voir des matchs.
Comment s’est déroulée ta saison ?
Avec beaucoup d’entraînements : dix séances dans l’eau par semaine, deux heures le matin, deux heures le soir ; trois séances de musculation et puis la nécessité d’être besogneux à côté sur les aspects préparation mentale ou nutrition. Donc on est énormément dans l’eau. Nous sommes sur un modèle d’entraînement avec moins de compétition et des charges longues et importantes d’entraînement. Quelques stages aussi, avec le club ou la sélection, on a fait La Réunion, Tenerife et Font-Romeu.
Quel est ton style en tant que nageur ?
Il y a différences catégories de nageurs, on en distingue notamment deux. Ceux qui font du sprint et ceux qui font du demi-fond. Je suis plutôt un sprinter. Même si 200 mètres, c’est long pour un sprint.
À Paris, tu es engagé sur un relais, le 4x200 mètres nage libre, comment cela se déroule ?
Ce sont ceux qui ont fait les meilleurs temps lors des championnats Élite de crawl qui représentent la France aux JO. On va commencer avec les séries et l’objectif c’est de se qualifier. L’Équipe de France est plutôt réputée dans cette discipline avec une récente quatrième place aux championnats du Monde.
De quelle manière tu t’épanouis dans un sport individuel ?
Sur la natation, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même, tu es maître de tes actions. C’est toi qui nage bien ou qui ne nages pas bien et j’apprécie cela particulièrement. C’est un sport ou tu es totalement acteur de tes réussites et des échecs.
Au relais, vous retrouvez un aspect collectif ?
Oui et c’est très important. Le collectif repousse nos limites, apporte du partage, des encouragements et on se surpasse pour l’autre. C’est un aspect appréciable de la discipline.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour les Jeux ?
À titre individuel d’être à mon meilleur niveau. Collectivement, que le relais soit également à son meilleur niveau pour accrocher la qualification et rêver ensuite d’une médaille.