Baptiste Santamaria : « Ça va être nous contre nous-mêmes »

Le déplacement à Marseille a-t-il marqué un coup d’arrêt ? 
Non mais il y a de la déception dans le sens où l’avait envie de faire carton plein sur cette semaine. Dans le jeu, on se sentait bien mais on a manqué d’efficacité dans les deux surfaces. Il va falloir persévérer pour bien remonter dans ce classement.

Le fond de jeu proposé suffit-il pour se rassurer ? 
Ça met en confiance car nous savons que nous sommes capables de maîtriser le ballon. Encore une fois, le nerf de la guerre, c’est qu’il faut marquer et encaisser un but de moins que l’adversaire. On travaille bien à l’entraînement, on doit en revanche se créer plus d’occasions et tirer davantage au but. Pour cela, il faut aussi être plus précis dans les dernières passes. C’est là où l’on pèche en ce moment, mais ça va le faire. 

« mine de rien on a senti que l’équipe allait mieux dans la semaine »

Cette défaite, qui est intervenue après deux succès avec six buts marqués, a-t-elle effrité la confiance ? 
Non parce que l’on a vraiment une équipe de qualité. On sait que l’on est capable. Il faut cette petite chose qui déclenche les évènements. Nous sommes parvenus à marquer trois buts lors des deux matchs qui précédaient Marseille. Ce n’est pas inquiétant, il faut juste rectifier le tir car on va avoir une grosse confrontation contre Monaco. Moralement, ça va car mine de rien on a senti que l’équipe allait mieux dans la semaine. Il ne faut pas non plus tout remettre en cause. Le contenu est quand même intéressant mais il faut faire plus. Les ambitions font les exigences. 

L’Europe a offert de bonnes bouffées d’oxygène depuis le début de la saison...
On est contents d’être qualifiés. Le match contre Villarreal sera une finale. On a à cœur de finir premiers de notre groupe, surtout devant nos supporters. En championnat, je pense que l’on n’est pas à notre place, ça va être à nous de le montrer sur le terrain. Ce sont deux choses différentes. On est très bien en coupe d’Europe, on est moins bien en Ligue 1 mais une série nous permettrait de remonter et d’être plus dans nos objectifs. 

 

Quel regard portes-tu sur notre prochain adversaire ?
Monaco est une grosse équipe, ils sont techniquement très bons, très rapides. Ils sont assez complets mais je pense que l’on a des arguments suffisants pour les battre. Ça va être nous contre nous-mêmes j’ai envie de dire.

Comment as-tu vécu l’arrivée de Nemanja Matić ? 
C’est une grosse concurrence, c’est un joueur qui a connu le très haut niveau dans de très grands clubs. Il faut continuer de travailler et persévérer pour montrer que je suis là aussi. On a été associés ces derniers temps et ça s’est bien passé. Je dois continuer d’être performant pour jouer. 

« Ce que j’aime beaucoup chez Nemanja, c’est la sérénité qu’il dégage »

Tu l’as considérée comme stimulante ?
On a toujours envie de jouer mais l’arrivée d’un joueur de sa stature nous montre toutes les exigences du très haut niveau et, par conséquent, ce qu’il faut faire pour progresser. Si on veut se montrer, il faut se mettre au niveau. Ce que j’aime beaucoup chez lui, c’est la sérénité qu’il dégage. Personnellement je m’en inspire. Dans les matchs sous pression, il est important d’avoir des joueurs capables d’être tranquille avec le ballon. C’est une chose qu’il maîtrise très bien. 

Ça ne se fait pas sans expérience…
Ça peut être inné chez certains mais quand on a son expérience ça aide.

 

Il faudra composer avec des absences samedi…
Ce n’est pas forcément handicapant car il y a beaucoup de concurrence ici. Qui dit concurrence, dit qualité. Et qui dit qualité, dit que n’importe quel joueur absent peut être remplacé. Je ne suis pas inquiet, les joueurs alignés samedi seront à la hauteur. 

« Le classement va encore beaucoup changer »
 

Parvenez-vous à vous détacher de votre position au classement et à vous concentrer sur l’essentiel ? C’est-à-dire de ne regarder ni derrière ni devant.
Ça ne trotte pas dans les têtes car nous ne sommes pas encore à la mi-saison. Le classement va encore beaucoup changer. Il faut plutôt se fixer sur une série à réaliser. On n’est pas sous pression mais on sait qu’il ne faut plus prendre trop de retard sur les premiers si on veut bien figurer en championnat. Je suis convaincu que le classement d’aujourd’hui ne sera pas celui de la fin de saison. Des clubs démarrent bien, d’autres moins. Encore une fois, ce sont les séries qui vont faire la différence. C’est ma troisième saison et il y a toujours eu énormément de qualité au Stade Rennais. Les effectifs évoluent mais elle est toujours là. 

Comment se passent les débuts avec Julien Stéphan ? 
Des choix ont été faits et pris, et c’est à nous de nous adapter aux idées du nouveau coach. On sent que tactiquement, c’est très structuré. C’est un peu différent de ce que l’on a connu. On a pas mal de travail tactique et de vidéo. On se rode avec son système, c’est intéressant.

Comment perçois-tu cette part de vidéo, très présente dans le travail de la semaine ? 
C’est un bon outil, très pointilleux. On l’utilisait beaucoup aussi avec Bruno Genesio. Là, c’est dans une autre structure d’équipe. Ça nous permet de bien nous situer par rapport aux attentes. On voit des choses différentes par rapport au terrain. La vision panoramique, un peu plus 3D, aérienne, permet de voir où on se situe, ce que l’on fait de bien et mal en termes de positionnement ou de prise de balle.