CHRISTIAN GOURCUFF : « IL N’Y A PAS À PANIQUER NI À PARLER DE CRISE »

Partager
img_2567.jpg

Avant de diriger sa dernière séance à la veille de descendre en Gironde, Christian Gourcuff était en conférence de presse afin d’y présenter la dernière recrue rennaise, Morgan Amalfitano. Le technicien rennais est également revenu sur la situation du club et les prochaines échéances sportives.

 

L’ARRIVÉE DE MORGAN AMALFITANO

 

 

dsc06985.jpg

 

« Morgan est un bon joueur de football. Un joueur qui a du caractère, du répondant, ce qui lui a peut-être joué des tours pendant sa carrière. Il aime le foot. À Lorient, il a eu une première année difficile. Je le faisais jouer à droite, un poste qu’il a eu du mal a accepté, il s’est très bien adapté. Après, il a été très bon en soutien de Kévin Gameiro. Il est capable de jouer à tous les postes du milieu de terrain sans aucun problème. C’est un vrai professionnel. Il a acquis de l’expérience. Il fallait réagir vite après le départ de Kamil Grosicki. Nous avions déjà évoqué la possibilité de retravailler ensemble depuis un certain temps. Son arrivée ne tombe pas du ciel. »

 

LA SITUATION ACTUELLE DU CLUB

 

 

srfctfc037.jpg

 

« On peut entendre que le Stade Rennais F.C. est en crise. Peut-être en crise de résultat parce que ça fait longtemps qu’on n’a pas gagné. Dans la vie il faut avoir du courage. Quand je suis arrivé en juin, on a dit qu’on construisait un club en s’appuyant sur une politique de jeu, de formation. Ce sont des choses concrètes. C’est déjà assainir un effectif qui était très large. C’est ce qui a été fait au mercato d’hiver. On a un effectif plus réduit et plus conforme. Le départ de Paul-Georges qui était à six mois de la fin de son contrat était une obligation. Celui de Kamil Grosicki c’était un impératif pour le joueur d’y répondre, mais aussi pour le club, au-delà de l’engagement moral, qui n’était pas non plus anodin. Les choses se font comme elles devaient se faire. Je n’ai pas toujours raisonné de cette manière. Pour l’actionnaire dont l’avis est important, il ne peut pas chaque année combler le déficit structurel. Il a investi plus de 200 millions d’euros dans le club. On ne fonctionne pas comme le Qatar, l’objectif du club est aussi de s’autofinancer comme toute entreprise. Avec le Président, on est en phase dans le recrutement. On essaie de faire les choses intelligemment pour avoir une logique de développement de club et de jeu. Il y a un problème d’appréciation, tout est mélangé. »

 

« IL N’Y A PAS A PANIQUER NI PARLER DE CRISE »

« On vit une passe difficile, on en est conscient. La principale préoccupation est de retrouver la spontanéité du jeu, cette qualité de jeu qui nous permettrait de prendre des points. On a cinq matchs en quinze jours qu’il faut gérer le plus intelligemment possible. »

 

LE TURN-OVER FACE À PARIS

 

 

SRFCPSG012.jpg

 

« On me reproche de ne pas avoir fait jouer Ramy Bensebaini. Il faut savoir qu’il est rentré de la Coupe d’Afrique des Nations blessé. Il a repris l’entrainement hier (jeudi). Yoann était indisponible mercredi suite au match de samedi qui a laissé de traces. Romain Danzé et Ludovic Baal jouent tous les matchs depuis le début de saison dans la perspective de jouer cinq matchs en quinze jours… C’est un élément à prendre en compte. L’arrivée de Morgan est un plus pour nous. Mubélé est arrivé, il reprendra l’entrainement dimanche et devrait être opérationnel rapidement. »

 

L’INTÉGRATION DES JEUNES

 

 

IMG_0578%20copie.jpg

 

« Il y a très peu de club en Ligue 1 où les jeunes ont autant de chance d’évoluer. Il faut se montrer patient avec eux. La maturation est plus longue, c’est le cas d’un garçon comme Adama Diakhaby qui a des qualités incontestables de fulgurance. Tout le monde ne voit que ça mais un match de football ça n’est pas que de la fulgurance. C’est la capacité d’être dans le jeu pendant 90 minutes, c’est ça qui compte. La réalité du Stade Rennais F.C. est de s’appuyer sur une identité de formation avec une réalité économique aussi. C’est le collectif qui amènera à une progression. L’exemple de Joris Gnagnon est l’exemple que doit suivre le Stade Rennais. »