J-2 | Adrien Truffert : « Quand on met les bons ingrédients, avec de la solidarité, on voit que ça tourne en notre faveur. »

Adrien, les maux rencontrés en Ligue 1 semblent se dissiper en Europa League. 
La victoire de jeudi fait du bien. On a bien démarré le match, le rouge nous a mis un coup mais le fait d’avoir marqué si tôt nous a mis en confiance pour la suite. C’est une compétition différente où les enjeux ne sont pas les mêmes. Pour le moment, l’Europe nous réussit bien. Ce n’est pas fini, les deux autres matchs seront décisifs pour notre avenir européen. Il faut reproduire ces bonnes choses en Ligue 1 tout simplement. Il faut se servir de cette grande prestation collective pour le match de dimanche qui sera tout aussi important, on doit enchaîner.

Le problème en championnat est-il mental ? 
Si on avait la solution, on l’aurait réglé depuis longtemps. On travaille tous les jours pour peaufiner les détails qui font la différence pendant les matchs. Il y a quand même de bonnes choses, ce n’est pas comme si tout était catastrophique. Il manque ce petit plus pour gagner.

« Il faut en faire plus que l’adversaire. »

Malgré l’expulsion et l’égalisation, le vent a fini par tourner jeudi. C’est aussi ce brin de réussite qui fait défaut ? 
La chance ça se provoque, le coach le dit souvent. Si on ne l’a pas en Ligue 1, c’est qu’on ne la provoque pas assez. On ne fait pas assez de choses pour marquer plus de buts ou en prendre moins. Il faut en faire plus que l’adversaire. Quand on met les bons ingrédients, comme contre le Pana, avec de la solidarité, on voit que ça tourne en notre faveur.  

Sens-tu une montée en puissance chez certains de tes coéquipiers, notamment chez les nouveaux ?
On joue tous un rôle particulier dans leur intégration. On fait du mieux possible mais je pense qu’ils se sentent très bien ici. On connaît leurs qualités, ce sont de très bons joueurs. Il faut que l’on soit très bons tous ensemble pour s’en sortir et enchaîner.

Dans une Ligue 1 où il y a désormais moins de matchs à jouer il ne faut plus traîner comptablement parlant. Surtout que la trêve se présente ensuite…
On le sait très bien, on en est conscients. Il faut juste gagner ce week-end. On ne se dit jamais que l’on peut passer une fois au travers d’un match, on a envie de tous les gagner. On est dans un bon mood grâce au match de jeudi soir, on souhaite continuer sur notre lancée.

Lyon se présente en tant que lanterne rouge, chose que l’on n’aurait pas imaginée il y a quelques semaines. 
J’ai regardé leurs matchs, tout n’est pas à jeter non plus. Ce n’est pas le meilleur Lyon que l’on connaisse mais ce ne sera pas un match facile. Il ne faut pas croire que le match est gagné d’avance. On va travailler comme il le faut ce week-end, avec l’objectif de prendre les trois points dimanche.

Physiquement, l’équipe n’est-elle pas trop émoussée après avoir joué en infériorité numérique ? 

Un petit peu mais on a l’habitude de jouer tous les trois jours. Ça nous convient bien, ça fait quelques saisons que nous sommes habitués à ce rythme. L’équipe sera en forme dimanche. 

« Il est très important que les joueurs qui entrent fassent la différence. »

D’autant plus que le banc a montré qu’il pouvait venir aider le groupe en cours de match. 
Il est très important que les joueurs qui entrent fassent la différence. Le coach le dit aussi régulièrement, chez les grandes équipes, le banc fait la différence. Il y a une forte concurrence et il faut accepter de ne pas débuter le match, ça ne veut pas dire que l’on ne va pas jouer.

Sur le plan personnel, comment te sens-tu ? 
Je me sens plutôt bien physiquement. J’ai de bonnes connexions avec tout le monde, que ce soit avec Amine Gouiri ou Martin Terrier dans mon couloir. Jeudi soir, c’était la première fois avec Enzo Le Fée, ça s’est bien passé. Maintenant, pour que tout soit fluide, on a des détails à améliorer, dans le dernier geste pour finir nos actions et défensivement pour ne pas se mettre en danger.

Tu vas bientôt atteindre le cap des 130 matchs chez les pros alors que tu fêteras tes 22 ans dans quelques jours, le 20 novembre…
Je continue de jouer et de prendre du plaisir. Le principal est que je me sente bien physiquement car je ne compte pas m’arrêter là. 

La défense a été grandement composée de joueurs formés à l’Académie lors des derniers matchs, essuyant quelques critiques. Cela t’affecte ? 
Les critiques font partie du football, elles sont parfois cohérentes au regard de certains matchs mais on se connaît, il n’y a que des joueurs de qualité. On s’entend super bien, il n’y a pas de raison que ça n’aille pas. Honnêtement, il n’y a pas de risques inconsidérés de faire jouer les jeunes. Chacun a son ressenti mais pour ma part, si on fait confiance aux jeunes, c’est qu’ils ont le niveau. On n’a pas non plus débarqué dans le monde professionnel du jour au lendemain.