Comme à Nantes, c’est hors de vos bases, à Metz, que vous êtes parvenus à prendre des points importants pour la fin de saison…
Quels que soient les résultats, on ne baisse jamais les bras. On a réussi à gagner à Metz, c’est top. Maintenant, il n’y a qu’en enchaînant deux victoires que l’on peut espérer une belle fin de saison. À domicile, on voulait faire mieux mais on est passé à côté de notre match contre Toulouse. Face à Brest, le scenario a été assez exceptionnel mais on aurait dû là aussi faire mieux. Ce que l’on va essayer contre Lens.
Moins il reste de matchs et moins il y a de calculs à faire sur le plan comptable.
On ne se pose plus de questions. On va donner le meilleur de nous-mêmes pour aller les remporter.
On constate que le plus difficile cette saison, c’est de maîtriser les matchs de bout en bout ?
Il y a des faits de jeu lors de tous les matchs. Il ne faut pas se dire que c’est à cause de ça que l’on perd des points. C’est à nous d’élever le curseur dans certains domaines. On travaille cela entre nous, avec le coach et le staff. Ce qui est sûr, c’est que l’on aborde ces deux derniers matchs avec beaucoup d’envie.
« on a pris beaucoup de plaisir et on en prend toujours autant »
Avec les barrages de l’Europa League face à l’AC Milan, un parcours jusqu’en demi-finale de Coupe de France face au PSG, un championnat très serré, la saison est-elle devenue petit à petit éprouvante ?
Ça a été une saison chargée, mais comme les précédentes pour le Stade Rennais. Il y a une accumulation de matchs mais ce n’est pas éprouvant, on a pris beaucoup de plaisir et on en prend toujours autant. Les parcours en coupes sont très honorables. En championnat, on n’a pas fait la saison que l’on voulait faire en termes de résultats mais la saison n’est pas finie. On se concentre avant tout sur ce qui se présente devant nous.
As-tu rempli des objectifs personnels cette saison ?
M’installer dans l’équipe était un de mes objectifs personnels si je peux le dire comme ça. Enchaîner les matchs permet de gagner en expérience et en maturité dans le jeu. On apprend beaucoup plus vite sur le terrain que sur le banc, je suis très content de ça. Cependant, que l’on joue ou que l’on ne joue pas, le plus important est de garder un très bon état d’esprit, continuer d’être travailleur à l’entraînement. Que l’on soit frustré ou pas, il faut toujours écouter les bons conseils que peuvent apporter le coach, le staff et les camarades. Si on ne lâche pas, on est récompensé.
C’est un état d’esprit que tu as depuis tout petit ?
Le football, c’est plus qu’un métier pour moi. Je le vois comme une passion, c’est juste normal d’en faire plus, travailler plus, s’entraîner bien. Il faut cette mentalité pour aller loin. À Rennes, on a un très bon centre de formation, on nous inculque des valeurs très tôt : se surpasser, aller de l’avant. À l’Académie, on est parfois surclassé, on est obligé de sortir de notre zone de confort, on se confronte très vite à plus fort. C’est ce qui fait que l’on se développe très bien.
Tu as marqué autant de buts que la saison dernière, néanmoins tu as délivré cinq passes décisives supplémentaires. Peut-on dire que tu es devenu un joueur plus altruiste ? (Ndlr : 7 matchs de plus)
Je ne sais pas mais j’ai davantage joué cette année. C’était aussi ma première saison en professionnel, on n’a pas forcément tous les repères. C’est normal qu’il y ait une évolution dans les statistiques, j’espère qu’elles s’amélioreront de saison en saison. Un de mes axes de progression était la lecture du jeu, elle est meilleure désormais, je peux choisir de libérer le ballon plus vite ou dribbler à bon escient. C’est la répétition des situations de jeu qui fait que l’on progresse. Que ce soit moi ou d’autres, il faut aussi savoir prendre des initiatives, pas celles toujours attendues, pour créer des décalages et débloquer des situations.
« Un attaquant doit savoir défendre, faire le pressing, savoir se replacer… »
Tu es capable d’évoluer à plusieurs postes. Souhaiterais-tu te fixer à un en particulier ?
Se fixer un poste à mon âge, c’est se donner des limites. J’ai des repères partout, en 6, en 8 ou en 10. Le plus important est que je sois sur le terrain.
Manieur de ballon hors pair, tu es aussi capable de beaux gestes défensifs…
Ce n’est pas ancré car je suis un joueur offensif mais en préformation j’ai appris à jouer plus bas. J’ai acquis quelques-uns des aspects défensifs indispensables au haut niveau. Un attaquant doit savoir défendre, faire le pressing, savoir se replacer…
Avec Guéla, vous êtes-vous nourris de vos qualités respectives dans votre jeunesse, la propension à attaquer de l’un et celle de l’autre à défendre ?
Après l’entraînement ou après l’école, on jouait tout le temps dans le jardin. En vacances, on avait toujours le ballon. On en a fait des duels, on ne faisait que de se dribbler, il n’y avait pas d’attaquant ou de défenseur, j’avais aussi parfois le rôle de gardien… À force de s’affronter l’un et l’autre, ça a dû nous faire progresser. On a vu que Guéla a de belles qualités aussi lorsqu’il faut attaquer, ça en fait un latéral complet. Il a toujours eu aussi de grosses qualités techniques.
Dès tes débuts, les coachs ont évoqué ta maturité physique. Tu te prêtes à un programme particulier ?
On travaille forcément l’aspect physique avec le club. C’est quelque chose de quotidien qui permet d’être prêt le moment venu. Quand on sort de la salle ici au centre d’entraînement, on sent que l’on a bien travaillé avec Tom’ (NDLR : Thomas Choinard, Responsable performance du groupe professionnel).
« Eduardo et Ousmane sont des exemples »
Être nommé pour le trophée UNFP de meilleur espoir de la saison après les Rennais Ousmane Dembélé et Eduardo Camavinga, c’est déjà une performance !
C’est une fierté, j’en suis très heureux. Sans l’évoquer, c’est un objectif que je m’étais fixé en début de saison. J’ai un peu côtoyé Eduardo car il était avec Guéla à la formation. Lui au Real, Ousmane au PSG, leur parcours font rêver. Il participe aux plus grandes compétitions, ils sont en équipe nationale, c’est exceptionnel, ce sont des exemples.
Lens, une équipe difficile à manier. Comment abordez-vous cet adversaire ?
C’est plutôt comment on va faire pour bien préparer le match. On a bien travaillé tactiquement avec le coach. On a analysé notre dernier match en vidéo, et les caractéristiques de Lens, comme on le fait à chaque. On le prépare au mieux pour le gagner. C’est une grosse équipe avec des qualités mais on ne les craint pas, on en a aussi. C’est le dernier match au Roazhon Park, les supporters seront là pour nous pousser. On va essayer de leur faire vivre une belle soirée.
33e journée de Ligue 1 Uber Eats
Stade Rennais F.C. / RC Lens
Dimanche 12 mai 2024 – 21h00
Roazhon Park