Guéla, les signaux sont au vert au SRFC ? Qu’est ce qui a fait la différence au mois de janvier ?
Il y a d’abord eu la victoire à Clermont avant les vacances de Noël. Un match compliqué, avec un scénario un peu fou et une victoire à l’arraché, mais un acte fondateur. Il n’y avait pas forcément la manière mais ce succès nous a permis de retrouver de la confiance, pour se ressourcer pendant la trêve et bien redémarrer à la reprise. Le derby en Coupe de France contre Guingamp a été l’autre moment fort.
Tu évoques la manière, elle est de plus en plus soignée cependant.
Quand il y a enchaînement de victoires, il y a mécaniquement moins de doutes et donc plus de confiance en nous et en notre jeu, on joue plus libérés. Le feeling que l’on a l’entraînement, ça se ressent en match. Il y aura pas mal de matchs en février, il faudra être prêt. Le mois de janvier a été un bon mois de préparation. Physiquement, on se sent bien.
« Tout le monde apportera sa pierre à l’édifice »
Que peut ambitionner l’équipe pour cette seconde partie de saison. Février s’annonce démentiel, comment le préparer ?
Notre ambition reste la même, toujours faire mieux, chaque semaine. Le calendrier de février va être surchargé mais le Stade Rennais est un club de niveau européen, qui a l’habitude de jouer tous les trois jours. Le groupe est soudé, uni et on sait que tout le monde apportera sa pierre à l’édifice.
Tu as gagné du temps de jeu et su saisir ta chance. Comment se passe la découverte du monde pro ?
J’ai toujours travaillé dur pour atteindre mes objectifs. Une carrière se construit étape par étape, chacun a son rythme, son histoire. Signer professionnel dans mon club était une mission, mais ce n’était qu’un début. Mes premières minutes, ma première titularisation, ma première passe décisive, ce sont à chaque fois des paliers, je ne compte pas m’arrêter là. Mon obsession quand je me lève, c’est la même chaque matin, travailler encore et encore pour ne jamais cesser de progresser.
Enfant du club depuis l’âge 8 ans, qu’est-ce que ça fait de pouvoir fouler la pelouse du Roazhon Park ?
Quand je suis sur la pelouse du Roazhon, je ressens les mêmes frissons à chaque fois. Et tant que je porterai ce maillot, il n’y aura pas un soir où je ne serai pas habité par cette fierté de défendre nos couleurs.
Et de jouer en pro avec son frère ? C’est un rêve éveillé !
Nos parcours sont différents mais notre histoire restera liée. J’ai réalisé mes premiers pas en professionnel en entrant à sa place contre Strasbourg en février dernier. Aujourd’hui, nous enchaînons les titularisations ensemble. Les résultats suivent, c’est le plus important.
La passe décisive pour Désiré face à Clermont ? Un de tes plus grands moments de ta jeune carrière ?
Il aurait même pu me créditer d’une passe décisive sur une action précédente (rires), mais le gardien de Clermont en avait décidé autrement. C’est certain que nous avons une connexion particulière. Souvent, il n’y a pas besoin de se regarder pour se comprendre. Mais pour revenir à cette fameuse passe décisive, elle aurait été insignifiante si l’équipe n’avait pas gagné ce soir-là.
Être coaché par Julien Stéphan, un ancien éducateur, c’est un plus pour vous les jeunes ?
C’est un plaisir de travailler sous les ordres d’un coach comme lui. Il a passé de nombreuses années à la formation, donc il sait pertinemment à quel point le blason du club est important pour nous. Bruno Genesio avait également cette dimension de formateur pour développer les jeunes. C’est la philosophie du club et nous sommes là pour leur rendre toute cette confiance.
« Sur cette action, j’ai scanné la situation avec mon adversaire direct »
L’arc-en-ciel que tu as réalisé face à Nice, tu pensais le faire un jour en compétition ? C’est un geste prémédité ?
Dans le football, il y a une grande part d’instinct, de feeling et d’improvisation. Mais nous devons aussi faire preuve d’analyse et de réflexion, même quand tout va vite. Sur cette action, j’ai scanné la situation avec mon adversaire direct. Au moment où il s’est approché de moi, il a fait le choix de se pencher et j’ai pu voir tout l’espace dans son dos. Je voulais gagner le duel et c’était une des manières pour éliminer mon adversaire. Tant mieux si derrière le coup franc s’avère décisif avec le but de Martin.
Quelle est ta relation avec Benjamin Bourigeaud qui évolue dans ton couloir ?
C’est l’expérience, la vivacité, je l’observe beaucoup. J’écoute ses conseils sur le terrain, il va m’aider à progresser, j’en suis sûr. C’est un exemple de combativité sur le terrain. De plus, il est imprégné du club et du projet, c’est une voix à écouter.
La Côte d’Ivoire A est un objectif ?
C’est un honneur pour chaque joueur, j’aspire à devenir international de la sélection A. Ça fait partie de mes objectifs, c’est le travail en club qui me permettra d’intégrer l’équipe. Aujourd’hui, je suis leur premier supporter en Coupe d’Afrique. J’ai pris énormément de plaisir devant ma télévision pour leur qualification contre le Sénégal. Je suis aussi très heureux pour le coach Emerse Faé qui a redonné de la fierté à tout le peuple ivoirien.
Un mot sur votre prochain adversaire ? Comment aborder la rencontre ?
Comme nous avons abordé tous les matches précédents. Pour moi, le seul adversaire du Stade Rennais, c’est le Stade Rennais. Si nous continuons à jouer au football en prenant ce plaisir collectif, peu importe l’équipe dans le camp d’en face, nous aurons toutes les clefs pour poursuivre notre série. Gardons nos principes de jeu, nos valeurs de solidarité et jouons avec le cœur, c’est notre force.
20e journée de Ligue 1 Uber Eats
Stade Rennais F.C. / Montpellier HSC
Samedi 3 février 2024 – 17h00
Roazhon Park
Diffusé sur Prime Video