Sa venue au SRFC :
« Déjà c’était inattendu, je me préparais à poursuivre à Lorient. Puis j’ai eu le coach Julien Stéphan que j’ai rencontré treize ans auparavant à la Berrichonne. Nous entretenions des relations très courtoises, il m’a appelé et m’a proposé de le rejoindre à Rennes. Je me suis entretenu ensuite avec Thomas Choinard, responsable performance. Deux jours avant la reprise au SRFC, on m’a libéré de Lorient et j’ai pu m’engager. »
Sa rencontre avec Julien Stéphan :
« À l’époque j’étais stagiaire à la Berrichonne de Châteauroux. Je suis arrivé en 2009 quand Jean-Pierre Papin a signé comme entraîneur au mois de janvier. Je faisais un stage d’observation et il s’est transformé en réelle expérience de préparateur physique avec de vraies séances à mener. Mon premier entraînement, je le vis avec Julien sur le groupe de formation de Châteauroux. Par la suite, nous avons entretenu une bonne relation. C’est facile à dire maintenant que je suis au Stade Rennais mais je l’ai toujours estimé en tant qu’homme et en tant que professionnel. Déjà à Châteauroux il était charismatique, je sentais qu’il pouvait faire des choses bien, tout le monde était unanime. Sa façon d’aborder les séances, de parler aux joueurs, nous sentions que quelque chose de beau pouvait se passer, cela s’est produit, c’est une continuité pour lui. »
Son binôme avec Thomas Choinard :
« Nous nous étions rencontrés sur un match amical Châteauroux / Rennes il y a cinq ans puis à l’occasion des confrontations avec Lorient. Nous avons échangé, il m’a présenté sa méthode de travail, j’ai adhéré directement. Mes missions sont purement athlétiques, je n’interviens pas sur l’aspect mental, en revanche je l’intègre à mes contenus. La différence avec Thomas ? Il chapeaute tout, il me donne des orientations de travail sous forme d’échanges, il n’impose pas, il propose, on construit de façon empirique. »
Son parcours :
« Je suis natif de Corrèze, né à Brive. J’ai joué et entraîné dès mes 16 ans pendant dix ans. J’ai voulu toucher au haut niveau avec l’envie de transformer ma passion en métier, à 25 ans je me suis relancé dans des études. J’ai pu accéder très rapidement au milieu de haut niveau. Mon stage fut pérennisé au centre de formation avec Châteauroux et un an demi plus tard j’ai rejoint le groupe professionnel.
Je viens d’une famille de sportifs avec des parents qui ont pratiqué le cyclisme et le tennis. J’ai joué au foot jusqu’à 30 ans puis je me suis mis à la course à pied. Par le jeu de l’adrénaline, de la compétition, j’ai continué à courir pour obtenir de meilleurs résultats et m’entretenir. Au football, je jouais ailier au tout début puis numéro 8/6, puis latéral dans un rôle de piston en tant que marathonien du foot. Nous avions un très bon groupe à l’époque avec Fred Hantz à Brive, avec une épopée en Coupe de France jusqu’en demie, ça crée alors une attirance pour le haut niveau. »
Le SRFC :
« J’avais une image prestigieuse du Stade Rennais, ce n’est pas une fausse idée. Pour moi, le SRFC fait partie des cinq meilleurs clubs français, ça me semblait inaccessible en tant que professionnel. Je suis forcément admiratif du travail réalisé avec l’émergence de nombreux joueurs, c’est un grand club. Julien m’a fait visiter les infrastructures, j’ai trouvé ça grand. Le matériel est de qualité. Nous allons encore changer de monde avec la Piverdière 2, c’est chouette de bosser dans de telles conditions.
Arriver au Stade Rennais est une véritable évolution, j’étais numéro 1 pendant 10 ans puis numéro 2 à Lorient avec un aspect réathlétisation. Je me retrouve en collaboration étroite avec Thom’ sur des séances terrain, c’est mon truc, j’ai besoin de créativité, de proposer des choses nouvelles, de sentir l’adhésion, c’est une réflexion constante. »
Le travail d’équipe :
« J’apprends à connaître tout le monde, j’ai besoin de connaître les hommes avant les pros, ils sont tous très professionnels et connaissent très bien ce milieu. J’ai un très bon ressenti de l’ensemble des composantes du staff. Nous sommes tous dans un projet commun et c’est palpable, je pense que ce sera un vecteur de bonnes choses pour la suite. »
La préparation :
« Nous avons commencé avec du volume et tendu vers l’intensité. À Dinard, on est entré dans le vif du sujet avec beaucoup d’efforts menés à très haute intensité. Notre objectif est de monter crescendo avec un bon réservoir et la volonté de se rapprocher du football de très haut niveau. Les joueurs s’approprient et vivent la préparation de manières différentes. Nous devons détecter les systèmes en surchauffe, être attentifs et les amener vers la récupération. La musculation occupe une place importante sur tout le travail préventif pour faire face aux exigences du haut niveau. Cela fait partie de la préparation. »