Warmed, il était important de rebondir après l’Europa League…
La victoire nous a rassurés car on a tous été déçus du résultat face au Shakhtar. Même si on a fait ce qu’il fallait, on n’a pas eu la qualification. Cette victoire à Nantes nous a permis, en plus de remporter un derby, de nous rebooster et de recoller aux concurrents. On continue de croire que l’on peut faire une grosse seconde partie de saison. On ne saura qu’à la fin si cette victoire a été un tournant. En tout cas, ça a fait du bien aux têtes.
Une victoire dans la douleur cependant.
Ce ne fut pas le plus beau des matchs mais l’essentiel a été acquis. C’est l’un de ceux où on s’est le plus battu. S’il avait duré plus longtemps, avec cette mentalité, on aurait tenu. Les matchs où on ne fait pas le jeu, il y en a très peu, il faut savoir les gagner. Il ne faut pas toujours essayer d’être beau. Moi le premier, j’aime ressortir le ballon proprement mais il faut savoir faire le dos rond parfois. Accepter que l’équipe adverse ait le ballon mais défendre, défendre, défendre, tout le temps, ensemble.
« On n’a pas le temps de rester dans la déception »
La déception de la coupe d’Europe est évacuée ?
J’ai déjà joué une saison complète, avec la coupe d’Europe. Ça m’a permis d’apprendre à vite passer à autre chose. Les matchs s’enchaînent, ils arrivent vite. On n’a pas le temps de rester dans la déception, chaque nouveau match est une occasion de se rattraper ou de faire mieux. Que l’on gagne ou que l’on perde, il faut vite passer à autre chose si on veut être performant pour la prochaine échéance. Contre le Shakhtar, on a travaillé en équipe pendant 120 minutes. On a fait tout ce que l’on a pu pour mener et garder le score. On était très déçu mais quand on regarde le match, on se dit que l’on a quand même fourni un bon contenu. Ce n’est pas passé à grand-chose, j’espère que ça va nous servir pour la suite de la saison.
Des matchs que l’on a tous envie de revivre…
Les ambiances sont incroyables. Les supporters sont vraiment forts au Roazhon Park. On les en remercie, ils étaient aussi présents en nombre à Nantes. Ils nous apportent beaucoup en termes d’énergie, c’est top. Je vivais ça dans les tribunes quand j’étais au centre. Aujourd’hui, je suis sur le terrain, c’est super et ça donne envie de les revivre. Pour ça, il faut aller chercher une place européenne, la plus haute possible. C’est serré mais si on fait bien les choses, avec l’équipe que l’on a, on peut y arriver.
Souffrir d’une pubalgie, ce n’est pas bénin. Est-ce compliqué à soigner ?
C’est long comme blessure. On perd un peu en confiance, on appréhende le contact et certains appuis. Au moment de retrouver l’entraînement, on a l’impression de revenir très vite mais une fois avec le groupe sur le terrain, on se rend compte que l’on a perdu beaucoup de choses, les repères, les déplacements, la relation avec les autres partenaires, la mobilité, le rythme… Il faut un peu de temps pour retrouver tout ça. On ne revient pas tout de suite à son meilleur niveau mais avec la confiance des coéquipiers et du staff, on se remet sur le droit chemin pour retrouver son niveau.
Te sens-tu en pleine possession de tes moyens ?
Je suis à 100% sûr de moi sur le plan physique. Il n’y a plus qu’à.
Depuis quand ?
Depuis quelques semaines. Je n’ai plus besoin de me prendre la tête par rapport à ce qui va bien ou ce qui ne va pas. Je n’ai plus qu’à jouer et montrer ce que je sais faire. J’ai la confiance de ceux qui m’entourent, je n’ai plus à me poser de questions.
On te voit retrouver ton meilleur niveau depuis quelques matchs.
J’essaie en tous cas, je travaille pour. Si ça aide l’équipe, c’est le principal.
Les deux derniers clean sheets réalisés en championnat attestent-ils d’une solidité retrouvée ?
Ça fait du bien de ne pas prendre de but. On a concédé pas mal d’occasions quand même contre Nantes mais on a réussi à garder notre cage inviolée, c’est grâce à la combativité. Collectivement, on a été solide. On a couru les uns pour les autres, ce que l’on avait un peu perdu en début d’année. Steve a été décisif, il nous a aussi bien aidés, comme il le fait depuis le début de la saison. Ça a son importance d’avoir un gardien de ce niveau.
« Que ce soit moi ou un autre, on se doit d’être prêt. »
Chaque match est un nouvel examen désormais, au vu de la concurrence.
Il faut montrer constamment que l’on peut prétendre à jouer. On le montre tous à l’entraînement, on donne le meilleur. Que ce soit moi ou un autre, on se doit d’être prêt.
Le calendrier s’annonce corsé. C’est aussi ton avis ?
Chaque match sera une finale. On n’a plus que le championnat à jouer, on va aborder chaque rencontre comme si c’était la dernière pour gratter le maximum de points possible. Ce ne seront pas les mêmes types d’équipe mais il faudra à chaque fois être prêt mentalement.
As-tu regardé le match de l’OM en Coupe de France ?
Oui, il y a des choses que l’on observe plus que d’autres, sur lesquelles on peut s’appuyer. Les analystes et le coach font ça mieux que nous mais on analyse quand même de notre côté. On s’attend à se confronter à une grosse équipe de Marseille. On ne sait pas comment ils vont appréhender l’après Coupe de France. C’est une grande équipe, elle est capable de switcher, de se dire que c’est passé et de montrer autre chose. On se concentre sur nos forces, on se prépare normalement.
Ton coéquipier en défense Djed Spence est venu pallier les blessures d’Hamari Traoré et Lorenz Assignon. Que peux-tu dire à son sujet ?
Il s’est très bien adapté. Il a montré ses qualités de défense, de vitesse et de percussion. Il va très vite, il a des caractéristiques similaires à Lorenz et Hamari. Il a une jeune carrière, j’espère que tout se passera bien pour lui. Il est arrivé un mardi, il a joué le week-end suivant. Il a eu peu de temps pour s’adapter et s’est montré performant rapidement. C’est un bon renfort pour le Stade Rennais.
« Quand je suis à l’hôtel, je fais mes prières. Dans le vestiaire, j’ai un ordre bien précis pour l’échauffement. Quand il y a des choses qui marchent, il faut continuer de les faire. Ce sont des exercices que j’ai appris quand j’ai commencé à m’entraîner avec les pros. Même si je sais que je serai sur le banc, ça me permet d’être chaud, prêt à toute éventualité. C’est de l’assouplissement, je mobilise les ischios-jambiers, les mollets, tout ce qui est musculaire, toujours dans le même ordre. »