Julien Stéphan : « on a surtout besoin de calme et de stabilité »

L’élimination à digérer : 
« On a analysé les choses avec les joueurs et on a basculé rapidement sur la préparation de Monaco. On peut ne pas avoir les mêmes sentiments les uns les autres mais on a joué un Paris en mode Ligue des Champions. Mes joueurs étaient très investis, l’idée dans un premier temps était de bien serrer les choses et en seconde mi-temps on imaginait que ça puisse s’ouvrir. C’est ce qui s’est passé, simplement c’est le Paris le plus fort des cinq dernières années que l’on a affronté, qui laisse très peu de choses à l’adversaire. Les années précédentes, il y avait toujours des ouvertures importantes. Là il y en a eu quelques-unes mais pas énormes. On a perdu 1-0 contre le top 3 ou top 4 européen. »


Le moral des troupes : 
« Ils sont déçus mais prêts à repartir. Ils ont conscience qu’un gros match nous attend. »


La fin de saison : 
« On parle beaucoup de la destination finale, en l’occurrence je parle du parcours. Comment faire pour y arriver à la fin ? Après chaque trêve internationale il y a un enjeu car inévitablement quand pendant 12 jours le groupe se disloque, quand certains vivent des émotions très fortes, derrière il peut y avoir quelques conséquences. Dans un laps de temps très court, nous jouons trois matchs à l’extérieur. Je ne pense que nous ayons besoin d’un second souffle, on a surtout besoin de calme et de stabilité dans les analyses et dans les propos qui sont tenus. À mon sens, ça va beaucoup trop haut dans un sens comme dans un autre. »


Monaco : 
« Un gros adversaire nous attend, c’est le 2^e ou 3^e meilleur effectif de France. Ils ont eu la semaine pour préparer le match, ce sera un grand défi. Ils sont moins efficaces chez eux mais les occasions ils se les créent. Ils ont des opportunités de pouvoir marquer à tous les matchs car ils ont des profils de profondeur qui font mal devant et sur les côtés. »


L’évolution de Désiré Doué :
« Quand je suis arrivé, il a peu joué le premier mois. C’était une période capitale pour l’observation de son comportement. J’ai beaucoup appris à ce moment-là. Je ne connaissais pas beaucoup Désiré car lors de mon premier passage il était avec la préformation. J’ai eu l’occasion de le voir sur quelques bouts de matchs mais je ne le connaissais pas véritablement. Dans cette période, j’ai vu quelqu’un de déçu, frustré forcément, cependant j’ai vu quelqu’un de complètement engagé dans son métier et dans sa vie de joueur professionnel. Ça a été un élément d’observation très fort pour moi sur le joueur qu’il est. Il a réussi par sa polyvalence, en se cadrant davantage, et avec de la personnalité dans des matchs à enjeux, à montrer ses qualités. Il a joué à différents postes dans différents systèmes, c’est une force. Il a une évolution très positive. Parfois il a des rechutes et il rebondit mais je dirais que c’est inévitable à cet âge. Globalement, sa courbe de progression est constante et positive. Il sait où il veut aller et il s’en donne les moyens. »