International tricolore U18 puis U19, champion de France U17 et U19 avec les Rouge et Noir, Adrien Truffert, latéral gauche, a vu ses efforts récompensés par la signature de son premier contrat professionnel en mai dernier. Rencontre avec l’un des talents de l’Académie qui vit pleinement la reprise avec l’équipe première.
Adrien, les choses s’accélèrent avec la signature de ton premier contrat pro et la participation à la préparation d’avant-saison…
Je suis forcément heureux d’avoir signé pro. C’est quand même quelque chose qui me tenait à cœur. On va dire que ça fait des années que je travaille pour devenir professionnel. C’est l’aboutissement de plusieurs années d’efforts, quelque chose dont tous les jeunes footballeurs rêvent. Je suis dans la continuité de ma progression mais ce n’est que le début. Le plus dur commence maintenant.
Revenons sur ton enfance. Tu es né à Liège mais tu ne connais pas ton pays de naissance…
Je suis né en Belgique mais je n’ai pas la double nationalité. Mes parents y étaient pour le travail pendant un ou deux ans. Mon père travaille dans le milieu pharmaceutique. Je n’ai vécu que quelques mois là-bas. Ensuite, nous sommes partis en Angleterre pendant deux ans avant d’arriver à Chartres, j’avais alors trois ans. Mon père m’a fait découvrir le football, il est passé par le centre de formation de l’AJ Auxerre, il était n°10. J’ai commencé à jouer à l’âge de cinq ans à Jouy (Eure-et-Loir). Vers dix ans, je suis parti à Chartres.
Et tu es arrivé à 14 ans au Stade Rennais F.C…
Lorsque j’étais en U13, j’ai signé un A.N.S (ndlr : accord de non-sollicitation) avec le Stade Rennais F.C. J’ai alors décidé de ne pas rejoindre le pôle espoir de Châteauroux et de venir un an en avance à Rennes pour jouer en U15. Mes parents ont alors déménagé pour que je puisse mieux m’intégrer. Ils m’ont accompagné, leur travail le permettait. Ils ont loué une maison à Rennes à l'époque mais ils sont toujours à Chartres aujourd’hui.
Tu as toujours joué à gauche ?
Oui en tant que gaucher. Avant d’arriver au Stade Rennais, je jouais excentré gauche. À Rennes, pendant les premières années, je ne me suis pas fixé à un poste précis. En Équipe de France, je joue plutôt milieu gauche que latéral gauche. Le fait de pouvoir évoluer aux deux postes m’apporte plus de choses. De toute façon dans le football, pour réussir, il faut savoir être complet. Le football d’aujourd’hui demande des latéraux modernes comme on dit.
Quelle référence as-tu à ton poste ?
J’aime beaucoup Marcelo du Real Madrid. Il sait défendre et se projeter vers l’avant. Il peut répéter les efforts. Il est très fort athlétiquement et c’est aussi pour ça qu’il dure dans le temps. C’est un grand joueur. Il faut aussi être régulier pour devenir un grand joueur, ce n’est pas tout de faire un bon match sur dix.
Tu n’as pas n’importe qui à ton poste au Stade Rennais F.C….
Oui Faitout (Maouassa) est une référence à son poste. Je prends forcément exemple sur lui. Il a prouvé. Il y a énormément de choses sur lesquelles je dois m’appuyer pour progresser et aller le plus haut possible. C’est en plus quelqu’un d’ouvert, qui aime parler et rire avec les autres. Ça se passe super bien.
C’est un poste exigeant ?
Il faut avoir les qualités physiques pour ce poste. Je peux répéter les efforts mais ce sont des choses qu’il faut travailler. Ça ne passe que par l’entraînement.
Comment vis-tu cette préparation ?
Je me sens bien physiquement. J’ai fait une bonne pré-préparation en suivant ce que les préparateurs physiques du club m’ont donné. Ça fait plaisir d’y être mais il ne faut pas s’arrêter là. Avec les autres jeunes du groupe, on se connaît depuis longtemps pour avoir joué ensemble au centre avec les Espoirs, les U19 voire les U17. On a franchement un super groupe. Les jeunes sont bien intégrés. Il y a beaucoup de qualité. Je m’y sens bien. Quand on se lève le matin pour aller jouer au football et prendre du plaisir avec ses coéquipiers, ça aide à être en confiance et performer. Julien Stéphan a été mon coach en CFA, je le connais, c’est plus facile. Il n’y a rien à dire, c’est un très bon entraîneur. Ça se passe super bien.
Quels objectifs te fixes-tu ?
Les objectifs, c’est d’être convoqué au début, de rentrer, de jouer puis de s’imposer, forcément. Mais je ne me dis pas que demain je vais réaliser ceci ou cela. Il faut y aller par étape. On a beau avoir les qualités, il faut forcément travailler. Le travail paie forcément un jour. Avec le calendrier qui s’annonce chargé, le staff aura peut-être besoin de nous. Il faudra se tenir prêt.
Tu as choisi le Stade Rennais F.C. il y a cinq ans, heureux de ton choix ?
Quand je vois où j’en suis, je ne regrette pas mon choix. J’étais sollicité par plusieurs clubs quand j’étais petit mais le Stade Rennais F.C. est une référence en France pour la formation. J’ai côtoyé le milieu pro dans toute sa splendeur face à Nîmes en février dernier. Rien que de s’échauffer sur la pelouse du Roazhon Park, au milieu des supporters, c’est quelque chose. Avant, je regardais les pros. Maintenant j’y suis, j’ai envie que ça dure.
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