À calendrier chargé, entraînement musclé. Habitué des préparations d’avant-saison, notre milieu de terrain travaille très dur, sans rechigner, comme l’ensemble de ses coéquipiers.
Flavien, tu vas débuter ta onzième saison en tant que joueur professionnel.Comment gères-tu ces avant-saisons ?
Plus on fait de préparations et plus on a l’habitude de bien gérer notre corps. C’est une période très importante pour la suite de la saison. C’est ce qui nous permet d’être bien physiquement et de pouvoir encaisser les charges de travail. Il faut la prendre très au sérieux. Pour ma part, c’est nécessaire. Il y a des jours, où avec la fatigue accumulée, c’est un peu plus dur. La préparation lance la saison, c’est ce qui te permet ensuite de faire les allers-retours sans difficulté. Si tu fais bien les choses en prépa’, ça se passe souvent bien pendant la saison.
Les vagues de chaleur ont-elles été compliquées à surmonter ?
Ce n’était pas facile mais c’est pour tout le monde. Dans ces périodes, il faut surtout bien s’hydrater. À 40°, les séances étaient moins intenses mais ça fait partie du jeu. Quand on voit d’autres clubs qui font des préparations et des tournées dans des pays avec un fort taux d’humidité, c’est pareil. Il faut s’adapter. Le plus important, c’est de faire attention à tout ce qui est à côté, l’alimentation, l’hydratation et le sommeil.
Comment fait-on pour ne pas atteindre le point de rupture quand le travail est intense ?
On a un staff qui gère bien ça dans le sens où tout est encadré et contrôlé. On fait ce que l’on nous demande de faire et il faut aussi être à l’écoute de son corps. Si on ressent une petite gêne ou une petite douleur, il ne faut pas forcer. Il vaut mieux s’arrêter deux ou trois jours plutôt que d’être absent plusieurs semaines. En tout cas, le staff met tout en œuvre pour qu’on se sente le mieux possible. Les staffs deviennent de plus en plus étoffés. Chacun a son rôle bien défini et sait ce qu’il doit faire. On peut beaucoup échanger avec eux. On est dans la lignée de ce que fait le coach depuis son arrivée. Lui et son staff sont des gens qui se préoccupent et prennent soin de nous.
C’est une attention portée presque 24/24h par le staff…
On se voit tous les jours. On a forcément besoin d’échanger avec eux sur de nombreux sujets quand il y a beaucoup d’échéances. La communication est prépondérante. L’échec fait partie du sport mais après ça il faut réussir à se parler, expliquer et analyser. On n’a pas eu de grosses séries de défaites la saison dernière. C’est quelque chose que l’on a amélioré grâce aux échanges entre nous. Les plus anciens, les jeunes, tout le monde a son mot à dire. La communication, c’est aussi ce qui nous a permis de faire une bonne saison.
« Se dire les choses », ce n’est pas qu’une formule…
Communiquer c’est aussi apprendre à écouter et surtout ne pas se braquer quand on nous dit quelque chose. C’est toujours pour notre bien. C’est comme ça qu’il faut être, très ouvert avec tout le monde. Se dire les choses c’est bien, les mettre en œuvre sur le terrain c’est encore mieux. Ce que l’on a su faire la saison dernière.
Les jeunes qui participent à cette préparation l’ont-ils bien compris ?
Ils s’intègrent bien. Il faut qu’ils se sentent le mieux possible. Les préparations en pro sont des choses particulières. C’est important de créer une osmose, notamment grâce au travail du coach sur le terrain. Il faut bien les encadrer mais aussi leur laisser une certaine liberté pour qu’ils se prennent en charge. On ne doit pas tout le temps être derrière eux. Ce sont maintenant des professionnels, c’est leur métier. Ils doivent tout mettre en œuvre pour être bien en entraînement et les jours de match. Ça se passe très bien. Il y en a pas mal qui s’entraînaient déjà avec nous la saison dernière. Pour beaucoup, ce n’est pas une nouveauté.
Que retiens-tu du deuxième match contre Caen ?
Il y a eu de bonnes et de moins bonnes choses. On a eu de grosses charges de travail avant ce match. On n’est pas forcément à 100%. Je retrouve cependant des similitudes avec la saison passée et des mouvements que l’on n’a pas perdus. Il faut les accentuer et avoir le punch pour finir les actions mais il n’y a pas de panique à avoir. C’était un bon match de préparation et il y en aura encore trois autres. On sera prêt le dimanche 7 août et à 100% pour le premier match de championnat.
Vous entamerez l’exercice 2022/2023 par un premier bloc de 10 matchs en 6 semaines…
Il faudra ne pas perdre de temps comme on l’a fait l’année dernière où au mois d’août on a un peu ramé. Il faudra prendre les points nécessaires pour être dans le bon wagon. C’est pour ça que la préparation est importante. Le staff a tout calculé. Là, on joue tous les trois jours. C’est fait exprès. C’est pour commencer à encaisser les charges de travail et le rythme que l’on va vivre dans quelques semaines. Ça commence maintenant.
Deux clubs allemands et un club anglais sont à jouer au cours de cette préparation. L’enjeu en Europe sera aussi grand dès le début.
Je trouve ça bien d’affronter des équipes étrangères. C’est une autre philosophie de jeu, une autre mentalité. On connaît le jeu allemand et le box-to-box. En Premier League, il y a beaucoup d’intensité. Ce sont de bonnes évaluations pour savoir où on en est. Je trouve que l’on a fait un bon match contre Fribourg. C’était notre premier match amical, eux, leur avant-dernier. Ce sont des beaux tests. Il y a encore beaucoup de choses à peaufiner mais ça va aller.
Toujours aussi ambitieux pour cette nouvelle saison ?
Quatrième saison et toujours fier de porter ce maillot. J’espère encore durer avec le club et pourquoi pas faire mieux cette saison, tous ensemble. Le groupe n’a pas trop bougé. On met le bleu de chauffe et c’est parti !