Les Jeux Olympiques approchent, comment te sens-tu ?
Je suis focalisé sur Paris, les Jeux arrivent vite et ça me fait bizarre. Cela fait tellement longtemps qu’on en parle. Je dois garder les pieds sur terre.
Blessé récemment, tu reprends peu à peu.
Ça m’a chamboulé parce que je me suis préparé tout l’hiver et que je me suis blessé au niveau d’une côte et des vertèbres alors que la compétition reprenait. J’avais un championnat d’Europe et trois championnats du Monde et je n’ai pas pu tout faire. J’ai donné le maximum pour garder la tête haute. Je commence à bien me remettre.
Les JO se déroulent à Paris où tu t’entraînes déjà régulièrement, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Certains sportifs préfèrent aller à l’étranger pour être vraiment concentré. De mon côté, ça ne me dérange pas. J’aime bien cette idée d’être dans un endroit que je connais très bien. La présence de mes proches en tribunes sera aussi un élément important. Connaître le site entraîne forcément de la sérénité selon moi.
C’est un rêve qui se réalise ?
Oui bien sûr, après mon rêve sera surtout d’être bon. Je franchis une marche en y participant, je veux faire quelque chose.
Vice-championne du monde de slalom en 1995, ta mère a représenté la France aux JO de Barcelone puis à Atlanta, c’est à ton tour.
Ma mère m’a toujours soutenu, aidé. En revanche je n’ai pas l’impression de porter un héritage. Quand elle y participait, je ne me disais pas que c’était obligatoire. J’ai avancé à mon rythme et c’est une continuité logique, le franchissement des étapes.
Breton, licencié à Cesson, quelle relation as-tu avec la ville de Rennes ?
C’est là que j’ai notamment grandi, je reviens souvent. Rennes représente mes racines. Je supporte aussi le Stade Rennais F.C., ça fait toujours plaisir de suivre le club et si je m’installe à Rennes, je pense que je m’abonnerai au Roazhon Park. Je représente aussi fièrement mon côté breton, sur les compétitions on apporte souvent nos drapeaux. Même si ça a moins sa place aux JO où on sera sous la bannière de l’Équipe de France.
Tu suis un cursus universitaire à Strasbourg, comment cela s’articule ?
J’avais débuté un premier cursus en présentiel et ce n’était pas vraiment adapté. J’ai trouvé une nouvelle formation à Strasbourg, sur le volet management du sport et gestion de carrière de haut niveau, avec des encadrants qui connaissent le haut niveau, qui nous accompagnent. C’est appréciable de pouvoir faire les deux.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Déjà la santé ! Ce sera bien d’arriver sur les Jeux en pleine forme. Le slalom est ma discipline donc si je peux me souhaiter quelque chose, ce sera sur le slalom. Je sais ce que je vaux, je ne compte pas me mentir et il va falloir que je rame comme je sais le faire, c’est mon objectif.