Arnaud Kalimuendo : « On est tous concernés, c’est notre force »

À trois jours du déplacement à Montpellier, Arnaud Kalimuendo s’est confié dans nos colonnes pour évoquer la saison du SRFC, entre travail, cohésion et volonté de s'investir dans la progression du groupe.

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© Stade Rennais F.C.

Arnaud, comment est l’humeur dans le vestiaire ?
Elle est bonne. On s’entraîne beaucoup et les résultats suivent plutôt bien. C’est plus facile d’entamer les semaines et de se remettre au travail après des victoires. En ce moment, le plus important c’est de prendre des points. Avec l’arrivée d’un nouveau staff, de nouveaux joueurs, il faut souvent du temps pour qu’une équipe se construise, or nous avons très vite réussi à former un collectif. Ça nous permet de travailler sereinement, d’engranger de la confiance et de prendre du plaisir à jouer ensemble. 

Et à titre personnel, comment te sens-tu ?
Les mauvais résultats pèsent toujours, mais je fais en sorte de toujours être positif. On gagne, il y a de l’enthousiasme, et on le ressent à l’entraînement. Ça rejaillit sur tout le monde On a encore beaucoup de travail pour traduire en match ce que l’on fait de bien lors des séances la semaine, mais je ressens un changement. Il va falloir continuer comme ça.

Les changements opérés en janvier semblent porter leurs fruits…
Habib Beye apporte sa pierre à l’édifice, tout comme les recrues du mercato de cet hiver. C’est un ensemble. Les nouveaux ont su se montrer prêts d’entrée, ceux qui ont fait leur retour au club aussi, d’autres ont haussé leur niveau de jeu. Tout ça fait que l’on va mieux. On va tous dans la même direction. Ça donne du baume au cœur pour la fin de saison.

Je sens quelque chose qui se crée, notamment avec l’apport du coach qui a su instaurer un autre cadre de vie pour que l’on puisse s’exprimer.

Une alchimie est-elle en train de naître ?
L’ensemble du groupe a bien intégré les nouveaux, et les résultats positifs ont permis de faciliter ce processus. Pour des joueurs expérimentés comme Brice Samba ou Seko Fofana, on a même l’impression qu’ils sont là depuis deux ou trois ans. Je sens quelque chose qui se crée, notamment avec l’apport du coach qui a su instaurer un autre cadre de vie pour que l’on puisse s’exprimer. Quand on gagne trois matchs sur quatre, c’est le signe qu’un collectif commence à prendre forme. Il va falloir continuer car c’est sur la durée que l’on sera jugés.

Malgré les hauts et les bas, on remarque que ton investissement est constant.
Il faut savoir garder la tête froide par rapport à tout ce qu’il se passe, autant dans les périodes où on t’encense que dans celles où ça ne tourne pas comme on veut. Je me sers de mon expérience pour m’améliorer chaque jour, et surtout pour aider l’équipe. Dans la vie de groupe, j’essaie de m’imposer davantage, bien que je sois de nature très réservée. J’ai un statut à assumer dans le vestiaire, je me dois d’être plus avenant, de parler avec tout le monde. J’essaie de participer à ce nouvel élan, pour que l’on reste tous unis et que l’on finisse bien la saison.

Vous avez retrouvé plus de sérénité en défense, était-ce la priorité du chantier ? 
C’est toujours un travail d’équipe mais je suis très satisfait des prestations des joueurs à vocation défensive. Ils sont performants et tout le monde répond présent quand il s’agit de les aider. On est tous concernés, c’est notre force actuellement et il va falloir rester solide jusqu’au bout. Si on ne prend pas de but, mécaniquement, on a plus de chances de gagner un match.

Les différents mouvements cette saison font qu’il est peut-être plus difficile de créer des connexions sur le terrain. Dresses-tu ce constat à ton niveau ?
Le football, c’est l’adaptation en permanence, c’est l’apprentissage. Les coéquipiers peuvent changer mais ce que l’on te demande, c’est d’être décisif. Tout n’est pas parfait, certains automatismes prennent du temps mais je ne me fais pas de soucis. Tous les joueurs qui composent l'attaque ont beaucoup de qualités, ils vont nous apporter énormément. On doit encore peaufiner les réglages mais quand tout ça va prendre forme, je pense que l’on pourra faire mal.

© Stade Rennais F.C.

N'est-ce pas l’occasion pour toi de montrer que tu es un joueur d’adaptation ?
C’est une très bonne saison pour apprendre. Il faut savoir se regarder dans le miroir et se questionner, que les performances soient bonnes ou mauvaises d'ailleurs. Comment agir par rapport à telle situation ? Comment garder le cap quand la situation n’est pas bonne ? Ce n’est pas facile de tout assumer mais on grandit en tant que joueur et en tant qu’homme, sur le plan de la prise de responsabilités. Si le classement n’est pas celui espéré, je vois du positif malgré tout. Il reste onze matchs, on ne sait pas ce qu’il peut se passer encore. On a une bonne dynamique. Il va falloir confirmer ça contre Montpellier.

Comment expliquer les difficultés que vous avez rencontrées sur le plan offensif, à 11 contre 10 face à Reims ?
Il n’y a pas de vérité dans le foot. En supériorité contre Saint-Étienne chez nous, on a mis cinq buts, là on a terminé à 1-0. J’étais moi-même frustré après le match, je ne me cache pas. Gagner plus largement, ça aurait été encore mieux pour la confiance mais il ne faut pas oublier d’où l’on vient. On était dans une situation assez critique, on a besoin de victoires et, dans quelques mois, on se souviendra des points pris. Il faut toujours essayer de voir le plus positif. On a su ne pas prendre de but, on a fait le job, c’est le plus important.

As-tu constaté un changement d’état d’esprit ?
Même dans la période plus compliquée, il y a toujours eu un bon état d’esprit. À Rennes, je n’ai jamais vu de joueurs avec une mentalité qui allait à l’encontre du club. C’est une question d’alchimie. À certains moments, ça ne prend pas. Il y a de meilleures connexions à présent, c’est une force, et c’est peut-être ce qui fait la différence.

© Stade Rennais F.C.

Tu fais partie des joueurs qui ont la responsabilité de tirer les pénaltys, un exercice qui te réussit bien.
J’aime bien tout ce qui est face au but. C’est là où je me sens le plus à l’aise. J’essaie de prendre mes responsabilités et d’être le plus décisif possible. Ça semble être un geste assez simple mais il y a toujours des retombées. Vous marquez, c’était facile ! Vous ne marquez pas, vous êtes le pire joueur du monde (rires) !

Les travailles-tu à l’entraînement ?
Oui, beaucoup. J’analyse toujours ce que je peux améliorer.

C’est aussi une histoire de posture dans le face-à-face...
Il y a une sorte de combat psychologique avec le gardien. Ça reste un duel où chacun a ses chances. Il faut être le plus serein possible dans la tête et dans les jambes pour faire le bon geste au bon moment et donner l’avantage à l’équipe.

J’ai su monter en régime

33 buts, 10 passes décisives, c’est un bon bilan en deux saisons et demie…
Il y a une nette amélioration. J’ai vécu une première saison un peu compliquée avec les blessures. Le début de saison dernière a aussi été chahuté. J’ai su monter en régime, et je sais ce que je dois faire pour être plus performant. Je vais continuer à travailler.

Quels sont les mots du coach depuis son arrivée pour vous faire progresser ?
Intensité et jouer libéré, ce sont les axes sur lesquels il appuie. Nous les joueurs on essaie d’être disciplinés et de mettre l’impact nécessaire.

Quel sera l'objectif à Montpellier ? Un deuxième succès à l’extérieur consécutif ?
On va toujours à l’extérieur pour gagner. Ce ne sera pas facile car Montpellier fait partie des équipes qui jouent pour la survie en Ligue 1. Il n’y a rien de plus dangereux que d’affronter une formation en mauvaise posture. Ils ont des joueurs de qualité pour faire un très bon match.

J24 de Ligue 1 McDonald's
Montpellier HSC / Stade Rennais F.C.
Dimanche 2 mars 2025 – 17h15
Stade de la Mosson
Match diffusé sur DAZN

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