Les déclas d’avant-match

Le point sur le groupe.
« Comme Glen Kamara, Andrés Gómez devrait pouvoir postuler. Sa semaine est aménagée mais il a repris les séances collectives. 

Jota n’a pas repris l’entraînement avec le groupe, individualisé seulement. On verra son évolution la semaine prochaine. Il a un petit pépin musculaire, pas méchant, mais qui nous demande de prendre quelques précautions. Nous sommes à l’écoute de ses sensations. »

La fin de match face à Lens. 
« Ce n’est pas une action de fin de match qui va changer l’analyse. À froid, elle est la même. Une seule action ne peut pas conditionner le discours que l’on donne aux joueurs. Malgré tout, je pense que l’on est sur la bonne voie. Contre Lens, sur les plans de la solidité, de l’intensité et de l’organisation, c’était très cohérent, ça l’était déjà face à Montpellier. Steve Mandanda est un grand professionnel mais il joue à un poste très exposé où la moindre petite contrariété est amplifiée car elle a une conséquence sur le résultat. Il a beaucoup d’expérience, il assume tout. C’est un grand gardien qui va continuer de le démontrer dans les mois qui arrivent. » 

L'adversaire.
« Paris est une équipe qui a l’habitude de contrôler le jeu, avec un temps de possession très important. Il faudra essayer de le réduire au maximum mais ils ont à chaque fois le ballon plus que l’adversaire. Si on les laisse jouer, on se retrouve dans nos 30 mètres pendant 90 minutes et on n’arrive pas à s’en sortir. Si on les presse tout le temps, ils finissent par trouver la solution car il y a de la vitesse et du talent. Il n’y a pas de solution miracle mais le Stade Rennais a déjà réussi à poser des problèmes à Paris dans le passé. On tentera d’en poser d’autres vendredi. Mais on ne développe pas l’équipe que pour le déplacement à Paris mais pour les semaines qui arrivent. Il n’y a pas à se renier, les grands principes doivent rester les mêmes, mais bien sûr que l’on doit s’adapter quand on les joue. C’est dur de gêner les Parisiens, il faut y aller avec ses armes. Ils sont logiquement favoris mais dans le passé récent, il y a des matchs qui peuvent nous servir. »
 

Un PSG plus collectif ?
« La saison dernière, je trouvais déjà Paris très collectif. Là où ils sont particulièrement forts, c’est dans leur comportement quand ils ont perdu le ballon, leur faculté à contre-presser et étouffer l’adversaire. C’est une équipe complète, organisée, talentueuse, rigoureuse et puissante. »

La montée en puissance d’Alidu Seidu.
« J’ai trouvé qu’il avait réalisé un gros match en tant que latéral gauche face à Lyon. Jouer à différents postes, à n’importe quel âge, ça nourrit et développe la réflexion sur le jeu. Au poste d’axe gauche, il est exposé, il faut du caractère pour ressortir le ballon et il y a une zone importante à couvrir dans le dos. Il a les qualités athlétiques et d’engagement pour pouvoir gérer ça. Il a vocation à devenir un des leaders mais aussi à exercer beaucoup de responsabilités dans le jeu collectif de l’équipe. »
 

Ludovic Blas, un des hommes forts du début de saison.
« Pour tous les joueurs, l’intégration dans un nouveau club peut prendre un peu de temps. Le talent et les qualités, il les a toujours eus. Il montre depuis le début de saison une implication totale dans tous les secteurs de jeu, avec le ballon, sans le ballon, dans les courses et sur le plan mental. Même dans le leadership, il commence à prendre des responsabilités. Il a une grande expérience, cela fait dix ans qu’il joue en Ligue 1, il a plus de 300 matchs, il a aussi vocation à devenir un des leaders de cette équipe, en tout cas de montrer l’exemple. Il a les aptitudes et la maturité pour pouvoir le faire. Grâce à son travail et son implication il est récompensé par des statistiques intéressantes. Je ne pense pas que ce soit lié au système mais à ce qu’il produit tous les jours à l’entraînement. On ne peut pas parler de régularité totale au bout de cinq matchs. Il faut qu’il continue dans ce sens. »

Désiré Doué.
« Il peut devenir un très grand joueur. Il a le talent, c’est une évidence. C’est l’enchaînement des matchs qu’il faut gérer. Il a fait le choix de rester en France, avec une concurrence qui est très forte. Il a la polyvalence pour gratter le maximum de temps de jeu et le potentiel pour devenir un futur très grand joueur, c’est une certitude. »

 

Ludovic Blas

Les 2 points perdus face à Lens.
« C’est un scenario dur à accepter car on a fait de bonnes choses, c’est rageant. On avance mais il y a des petites choses à corriger. Ce sont plusieurs petites erreurs qui génèrent ce but. Il ne faut pas oublier ce match, ça peut nous servir, mais il faut quand même passer à autre chose et continuer à travailler. »

Son début de saison.
« Je joue plus donc ça aide. Ensuite j’ai plus confiance en moi, je me donne plus pour l’équipe. Je fais beaucoup d’efforts, ça m’aide à avoir la confiance du groupe, après je fais ce que je sais faire, c’est ma qualité première de provoquer. On a parfois l’impression que j’ai une attitude nonchalante mais quand on regarde les stats, je suis l’un des joueurs qui courent le plus. J’avais beaucoup de volume la saison dernière mais il y avait des courses à retardement. J’ai beaucoup échangé avec le coach pour remettre en place certaines choses. J’essaie de faire les efforts au bon moment. »

Un costume de leader à endosser ?
« Il y a plusieurs façons de l’être. Verbalement ce ne sera pas moi (rires), on l’est ou on ne l’est pas, c’est plus sur le terrain en tant que leader technique, je peux aider grâce à mon expérience. D’autres joueurs sont plus à même de parler que moi dans le vestiaire. »

Le déplacement à Paris.
« Ce sont des matchs que tout le monde aime jouer. Personnellement, c’est spécial car il y aura ma famille au stade, un lieu où j’allais quand j’étais plus jeune. Je rêvais de jouer au Parc des Princes, y retourner procure autant d’émotions. J’ai de mauvais et de bons souvenirs, l’un des plus beaux, mon premier but là-bas avec Guingamp, j’avais été élu joueur du match. Il faudra être dans la lignée de Lens, essayer de garder la balle et ne pas la jeter, sinon le match sera long. Il faut montrer que l’on ne craint pas de jouer là-bas. C’est en montrant qui on est que l’on peut faire de belles choses. »

Désiré Doué.
« C’est un phénomène, je n’ai pas peur de le dire. Un jeune bourré de talent. En espérant que tout se passe bien pour lui, qu’il arrive à jouer le plus possible. J’ai envoyé quelques messages à Randal Kolo Muani pour qu’il le prenne sous son aile. Quand on arrive dans un grand club, ça ne doit pas être évident mais il a du caractère, il n’a pas froid aux yeux, je ne me fais pas de souci pour lui. »